Les jeunes talents de la musique ancienne investissent Saint-Amand-de Coly


Claude-Hélène Yvard

Les jeunes talents de la musique ancienne investissent Saint-Amand-de Coly

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/07/2019 PAR Claude-Hélène Yvard

 A Saint-Amand-de-Coly en Périgord noir, il n’est pas rare au coeur de l’été, d’être interpellé par des chants ou des notes de musique. La raison, c’est dans ce village classé parmi les plus beaux de France, qu’est née en 2001, l’académie baroque internationale. Il s’agit du projet phare du festival du Périgord noir, qui fête cette année sa 37e édition.  Placée depuis quatre ans sous la direction artistique d’Inaki Encina Oyon, l’Académie se déroule cette année du 28 juillet au 8 août et a pour thème « der tag des Gerichts »  (le jour du jugement dernier) de Georg Philipp Teleman, un compositeur allemand.  « Cette année le groupe est composé de trente deux artistes dont 14 chanteurs, Une très grande majorité sont de nouveaux venus. Chez les chanteurs, un seul avait déjà participé à l’Académie il y a deux ans, » souligne le directeur artistique.

Progresser, acquérir une expérienceJusqu’au 8 août, trente-deux jeunes musiciens, 18 instrumentistes et 14 chanteurs, de différentes nationalités, profitent du cadre magnifique pour travailler leur art, pour progresser, acquérir une expérience. « Certains sont en fin d’études, d’autres sont déjà des professionnels et veulent acquérir une expérience dans le répertoire de musique ancienne et l’ajouter à leur CV. » La moyenne d’âge se situe autour de 25 – 26 ans et chez les stagiaires, beaucoup sont Sud américains, originaires du Mexique, d’Argentine, de Colombie. Pour Inaki Encina Oyon, « l’aspect le plus intéressant de cette Académie est de travailler avec de jeunes chanteurs, de les guider, de les faire progresser au cours de séances individuelles ou de groupes. Il y a toujours une belle énergie, un dynamisme. C’est très gratifiant. Je suis toujours très ému et très touché du résultat que l’on obtient lors des concerts. Ces jeunes ont envie de rendre ce que tu donnes pendant une semaine. » 
Cette année, le choix artistique s’est porté sur le dernier oratorio « der tag des Gerichts » de Georg Philipp Teleman. « C’est le dernier oratorio de ce compositeur allemand  écrit en 1762. Il est divisé en quatre tableaux. On est dans un baroque très tardif, qui annonce déjà la période classique. A chaque fois, avec Johannes Pramsolker, le responsable des cordes, on essaie de trouver une pièce intéressante pour l’aspect pédagogique et aussi pour les stagiaires. Il faut aussi proposer quelque chose de différent des années précédentes et alterner les langues, cette fois, nous avons opté pour l’Allemand après l’Italien l’an passé. Une trentaine de personnes est un maximum, cela permet de donner du temps à chacun pour l’aider à progresser, pour que cette semaine soit profitable à tous. Les concerts devant le public, c’est la cerise sur le gâteau. »
L’oratorio  » der tag des Gerichts » donnera lieu à deux concerts en l’abbaye de Saint-Amand-de-Coly, le mardi 6 août à 21 heures et le mercredi 7 août à 15 heures. La veille, le lundi 5 août,  pour le lancement du Festival, l’Académie fera la fête. Une formation orchestrale dirigée par Johannes Pramsolher interprétera des concertos doubles, triples, et quadruples de Bach, Telemann, Vivaldi. 

 » Il y a ici quelque chose de magique »

Jaïa Niborsli, jeune soprano participe à sa première Académie

A 28 ans, Jaia Niborski, jeune soprano de nationalité argentine mais qui vit désormais à Paris, fait partie des stagiaires de l’Académie. « Certains de mes amis m’avaient vivement conseillée de poser candidature pour cette Académie de musique ancienne. J’ai été retenue parmi les quatre sopranos et j’en suis ravie ». La jeune femme, qui a obtenu son bachelor l’an passé, a été professeure de chant dans son pays avant de gagner Paris. « Mon souhait en étant ici est d’en apprendre davantage sur le répertoire de la musique ancienne et de me perfectionner. Telemann, je connaissais mais très peu au final. Et chanter en Allemand est un véritable challenge. C’est une langue difficile, cela ne peut être que du positif pour moi. » Même si l’ambiance des répétitions est studieuse, la jeune femme apprécie particulièrement le cadre de travail et le caractère amical et convivial de l’Académie. « Je connais peu la France, j’avais eu l’occasion de me rendre dans le Sud de la France, dans la région de Perpignan, Toulouse, Sète, à l’ocassion d’une tournée pour un opéra. Je ne connaissais pas la Dordogne. Ici, il y a quelque chose de magique. Il y a la campagne, la nature, la musique, tout simplement, les choses les plus belles de la vie à mes yeux. » 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Dordogne
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles