Les grandes heures du cyclisme en Dordogne


Passionnés de vélo et cyclotouristes, Huguette et Raymond Roucheyrolle publient leur dernier ouvrage "les grandes heures du cyclisme en Dordogne -1919 1945"

La couverture du livreClaude-Hélène Yvard

La couverture du livre

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/07/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

Ils s’appelaient Jean Mouveroux, Raphaël Calmette et Lucien Laval. La Dordogne les a considérés comme des héros. Car ils furent les premiers Périgourdins à terminer le Tour de France. Nous sommes en 1928 : les vélos sont en pignon fixe avec trois ou quatre pignons. Les routes ne sont pas dans l’état de celles d’aujourd’hui. Les Charentais d’origine périgourdine, Raymond et Huguette Roucheyrolle leur consacrent une large place dans leur dernier livre : les grandes heures du cyclisme en Dordogne 1919-1945. Un ouvrage humain construit à partir d’un travail de recherches et de témoignages de leurs descendants.

Raymond Roucheyrolle a longtemps été privé de faire du vélo par ses parents car il fallait s’occuper de la ferme. A partir d’une cinquantaine d’années, il a pu réaliser son rêve de voyager à bicyclette : tout d’abord de la Rochelle, où il habite, à Périgueux, d’où il est originaire, puis plus loin, en France et à l’étranger.  Dans cette passion, il a entraîné son épouse Huguette.

Mais le retraité a également une seconde passion : celle de l’écriture. Il a publié plusieurs ouvrages : « Mélis Vélos », aux éditions Cheminement, puis un autre « Rescapés de la Débâcle », puis des récits de ses propres voyages « Là où le vent nous portera » entre Paris et Séville. Avec sa femme, il s’est aussi intéressé à l’histoire du cyclisme, celle du début de XXe siècle chère au journaliste Albert Londres et ses « forçats de la route ». Il faut dire qu’à cette époque, les coureurs cyclistes ont du mérite de parcourir les routes de l’Hexagone notamment lors de l’épreuve reine du Tour de France. Leur monture n’a pas de dérailleur et les routes n’ont pas les revêtements d’aujourd’hui. Son dernier ouvrage évoque  « Les grandes heures du cyclisme en Dordogne entre 1919 et 1945 » , co-écrit avec son épouse. C’est le résultat d’un important de travail de recherches de quatre années à consulter les archives départementales de la Dordogne, à tenter de retrouver les descendants de coureurs périgourdins qui ont marqué cette période.

Les Trois As Périgourdins

Les héros de l’époque s’appelaient Jean Mouveroux, Raphaël Calmette et Lucien Laval. Au lendemain de la Grande Guerre, ils participent à leurs premières courses à bicyclette et dès 1921, ils commencent à faire parler d’eux. Rapidement ils remportent des épreuves de renommée régionale, le Tour de Corrèze ou encore le Tour du Sud Ouest. Le cyclisme leur apporte un peu de gloire et de quoi améliorer leur quotidien. En 1928, tous trois deviennent des héros, pour la Dordogne toute entière.  Surnommés les Trois As du Périgord, ils prennent le départ de l’épreuve reine : le 22e Tour de France, alors qu’il n’y a cette année-là, aucun Girondin engagé. Ils seront les premiers Périgourdins à terminer l’épreuve avec des places plus qu’honorables, entre la 21e et la 28e. 

Raymond Roucheyrolle, l’auteur et les descendantes de Raphaël Calmette

A travers cet ouvrage, Huguette et Raymond Roucheyrolle réhabilitent ces champions cyclistes oubliés, nés pauvres mais devenus des héros pour tout un territoire, en dressant des portraits humains et chaleureux, grâce à leurs descendants. Ils ont pu être retrouvés grâce à de fructueuses recherches. Dans le livre, les Trois As Périgourdins sont accompagnés de Léon Chastaing, de René Vigier, de Robert Armet. Les auteurs font revivre des courses de ces années d’après la Grande Guerre, où la France a faim et où deux générations d’hommes ont été tuées au combat. A cette époque, le cyclisme offre une multitude de facettes, un peu de gloire et du rêve à de nombreux paysans. Au fil des pages, Raymond Roucheyrolle s’attache à resituer le contexte historique de l’époque : des années suivant la Grande Guerre à celles des années noires de 1939 à 1944. 

Le livre , paru en autoédition, est agrémenté d’une riche iconographie, de photos sorties de caves, de greniers, d’archives de maisons familiales. C’est donc avec émotion que lors de la présentation à la presse et aux amateurs de vélo, et clubs cyclistes, que l’on a accueilli le témoignage des petites filles et arrières-petites filles de Raphaël Calmette

Enfin, cet ouvrage démontre que la Dordogne est une terre de cyclisme et de vélo, en rêvant qu’elle accueille d’ici quelques années une prochaine étape de la Grande boucle, comme en 2017 où le Tour était resté deux jours. 


Contact Raymond Roucheyrolle : http://rhr.book.fr

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