Presque deux millions de foyers sont dans le noir après le passage de la tempête Klaus. Sur ces 1,7 millions, plus de 800 000 se situent en Aquitaine et près de 250 000 des ces foyers sont girondins. Depuis 2009, et dans une volonté de mieux répondre à ce genre de crise, l’entreprise ERDF (Électricité Réseaux Distribution France) s’efforce de moderniser ses réseaux électriques en Gironde. Depuis cinq ans, un vaste plan d’investissement a été mis en place pour le département et c’est plus d’un demi-milliard d’euro qui ont été investis sur le territoire girondin pour améliorer la qualité de la fourniture d’électricité des clients ERDF. Ces investissements se sont traduits par un plan aléa climatique «post-klaus» (2009-2011), puis par un plan exceptionnel d’investissement et de maintenance (PEIM), lancé en 2012. Celui-ci vise à maintenir durablement la démarche d’amélioration de la qualité de fourniture d’électricité.
Un système de surveillance de pointeGrâce aux plans d’investissements, l’entreprise ERDF a pu notamment procéder à l’enfouissement des câbles électriques. Depuis Klaus, se sont 1 800 kilomètres de réseau qui ont été enterrés, ce qui représente 64% du réseau girondin. Depuis un centre de contrôle sécurisé, des experts peuvent surveiller tout le réseau ERDF sur les départements de la Gironde, de la Dordogne et du Lot-et-Garonne, les autres départements aquitain étant gérés depuis le centre de Pau.
Grâce à un système d’alarme, ces experts sont informés de la moindre défaillance et ont la possibilité d’isoler le troncon défaillant en moins de trois minutes ! De plus, ERDF a également mis au point une application pour son centre qui lui permet de localiser précisément les impacts de foudre. Ce logiciel met à jour les informations toutes les 30 minutes ce qui permet de suivre l’évolution d’une tempête. Si dans les cinq jours qui ont suivi Klaus, 95% des 250 000 foyers girondins ont été réalimentés, ERDF poursuit ses efforts de modernisation et de surveillance du réseau pour mieux répondre aux différentes crises qui pourraient se produire à l’avenir.