Les élus n’ont pas trouvé d’accord sur la LGV Sud Europe Atlantique


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Les élus n'ont pas trouvé d'accord sur la LGV Sud Europe Atlantique

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/09/2008 PAR Nicolas César

Pour Dominique Bussereau, le secrétaire d’État aux Transports, c’est « le projet du siècle ». A l’image de la Méditerranée et l’Est, le Sud-Ouest rêve de se doter d’un réseau ferré à grande vitesse et envisage de construire pas moins de quatre LGV : Bordeaux-Tours, Bordeaux-Espagne, Bordeaux-Toulouse et Poitiers-Limoges. La première étape est la réalisation de Bordeaux-Tours, à l’horizon 2016, qui placerait la ville d’Alain Juppé à seulement deux heures de la capitale. Le coût de l’ensemble est à la mesure des ambitions de ce projet « sans précédent en Europe » : 12,6 milliards d’euros. Mais, si la plupart des élus s’accordent sur la nécessité de réaliser ces LGV pour désengorger le trafic routier, ils peinent à s’entendre sur le niveau de leur participation financière, étant entendu que les retombées économiques ne seront pas les mêmes pour tous.

Dominique Bussereau a donc convoqué pour une réunion de la « dernière chance » à Bordeaux, les 52 collectivités locales concernées. Les débats ont été difficiles. Car, le 12 septembre, les collectivités locales, qui s’attendaient à s’engager uniquement sur Bordeaux-Tours, ont appris qu’elles devaient également financer en même temps les autres LGV. Et, ce, à la demande de Martin Malvy, le président de Midi-Pyrénées. « Nous ne voulons pas être cocus à l’arrivée », lance ce fin politique, qui craint que sa région ne paye un milliard d’euros pour Bordeaux-Tours, sans jamais voir le jour de la LGV Bordeaux-Toulouse.

90 à 95% » des financements ont été trouvés

La facture n’est donc plus la même pour les collectivités, comme la Communauté urbaine de Bordeaux, qui se voit aujourd’hui réclamer 300 millions d’euros, au lieu d’une centaine… Le sujet est sensible. Pour financer ces LGV, « il y aura une hausse de la fiscalité », s’inquiète Martin Malvy. De son côté, l’État se montre inflexible et refuse de financer plus de 50 % du projet.

Si aucun accord n’a été trouvé ce 29 septembre, les collectivités territoriales, qui contribuent à hauteur d’environ 25% au projet de ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV-SEA), ont trouvé « 90 à 95% » des financements, selon Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat aux Transports. Cet échec des négociations n’ a rien de surprenant. Très peu d’élus imaginaient hier qu’un accord serait trouvé. Ils voyaient, d’ailleurs, dans l’absence à cette réunion de Jean-Louis Borloo, le ministre de l’environnement, un signe, que l’Etat, lui non plus, n’y croyait pas. Désormais, le prochain rendez-vous est le 13 novembre. Dominique Bussereau espère enfin y boucler le financement de la LGV.

Nicolas César

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