Les coopératives encouragées à se lancer dans la distribution


Aqui.fr

Les coopératives encouragées à se lancer dans la distribution

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2013 PAR Solène MÉRIC

Philippe Moati le dit haut et fort à qui veut bien l’entendre, «nous vivons rien de moins qu’une révolution commerciale!». La dernière en date remonte aux années 60 avec l’arrivée de la grande distribution qui doit désormais faire face à trois grandes catégories de ruptures. Des mutations que le modèle actuel de la distribution a bien du mal à intégrer selon l’économiste, professeur à l’Université Paris Diderot et co-président de l’ObSoCo. Que ce soit sur le plan technologique, avec la révolution du e-commerce, sur le plan sociologique, avec une société passée de la masse à l’individu ou encore, économique avec notamment un manque d’adaptation à une économie de plus en plus servicielle, la grande distribution «connaît des râtés dans son socle» répète à l’envie Philippe Moati. Le modèle «n’est plus en phase avec son époque», et il a en outre bien du mal à s’adapter aux nouveaux paradigmes de notre société, qui tendraient à une segmentation et une différenciation des offres. Un renouveau que la distribution et plus encore l’alimentaire a bien du mal à penser et à réaliser. «Un retard encore plus vrai en France qu’ailleurs», assène l’économiste.

« Court-circuiter les grandes enseignes »Un retard qui pourrait être bénéfique aux coopérateurs, en permettant par exemple un rapport de force plus équilibré avec la grande distribution, en passant selon l’économiste « du statut de sous-traitant à celui de véritable partenaire » de distributeurs eux-même mutés en «agrégateurs» non plus seulement de biens, mais aussi de services afin de répondre aux mieux aux attentes d’un marché très segmenté. Autre choix pour les coopératives, repris par Jean-Pierre Raynaud dans sa conclusion «court-circuiter les grandes enseignes pour atteindre directement les consommateurs». Autrement dit, mettre un pied dans cette nouvelle distribution, en devenant eux même des agrégateurs.
Philippe Moati les y encourage: «votre culture coopérative vous en donne les atouts, il est encore temps de monter dans le train de la distribution, à la condition qu’il n’y ait pas de dissonance entre votre discours et vos actes». Les consommateurs avertis que décrit Philippe Moati le ne pardonneraient pas.
Une suggestion bien entendue par les coopérateurs et déjà anticipée par Coop de france. Jean-Pierre Raynaud, a en effet annoncé qu’un premier projet aquitain de cet ordre «prend racine pour un démarrage début 2014». Sans en dévoiler plus, il affirme tout de même que «les moyens techniques, financiers et humains sont réunis». Le rendez-vous des premières révélations est fixé au 18 juillet prochain.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Dordogne
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles