Les artisans du bâtiments périgourdins laissent éclater leur colère


claude-Hélène Yvard

Les artisans du bâtiments périgourdins laissent éclater leur colère

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/09/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

@qui! : Votre manifestation de vendredi devant la préfecture de la Dordogne, s’inscrit dans le cadre d’une journée d’action nationale. Quels sont vos principaux sujets de préoccupation ?
Patrick Meynier, artisan peintre, président de la Capeb Dordogne : Actuellement, notre principale inquiétude concerne le passage de la TVA à 10 % au 1 er janvier prochain. Il y a moins de deux ans, les travaux de rénovation bénéficiaient d’un taux réduit à 5,5 %, aujourd’hui il se situe à 7 %. Ce sont les entreprises qui ont majoritairement aborbé cette hausse, sans forcément pouvoir la répercuter sur les devis. Nous considérons qu’une TVA à 10 % aurait des conséquences dramatiques sur l’emploi, 20 000 au niveau national. En Dordogne, nous avons perdu 452 salariés du bâtiment au cours de l’année 2012, environ 3000 depuis 2009. 500 petites entreprises du bâtiment ont disparu dans ce même laps de temps. Notre revendication est claire  : nous souhaitons un taux unique à 5 % pour tous les travaux de rénovation. C’est une des garanties de sauvegarde de nos entreprises et de nos emplois.

@! – Depuis la création du statut fiscal des auto entrepreneurs, vous vous battez contre ce régime et vous souhaitez sa suppression. Vous pouvez expliquer pourquoi ?
P. M. –  Pour les petites entreprises du bâtiment, de deux, trois, quatre salariés, ce statut fiscal crée une concurrrence déloyale, particulièrement sur les chantiers de rénovation. Nous demandons sa suppression, et au minimum l’exclusion de tous les corps d’état du bâtiment. C’est un mauvais système  voire pervers même pour les gens qui adhèrent à ce statut. Je doute à l’avenir, les auto entrepreneurs puissent bénéficier d’une retraite décente et qu’ils puissent valider tous leurs trimestres pour faire valoir à leur droits à leur retraite. Personnellement, je pense que ce système peut mettre en danger à terme le système de retraites des indépendants, qui lui est pour le moment équilibré. Je suis prêt à  débattre sur le fond avec le représentant de la fédération des auto entrepreneurs. 

@! – Vous avez été reçu en audience par le préfet de la Dordogne, qu’est il ressorti de cet entretien ?
P. M. – Nous lui avons fait part de nos revendications exposées précedemment. Le troisième point que nous avons abordé concerne la lourdeur des tâches administratives. Avant, un artisan passait 30 % de son temps au bureau, actuellement, c’est plutôt 60 % s’il ne veut pas commettre d’erreur. Il  y a l’augmentation des charges et des taxes qui pénalisent nos entreprises mais pas seulement. La « papasserie » devient très lourde à gérer. Sur ce point, nous avons eu une écoute de la part du préfet. On peut s’attendre à des avancées positives dans la gestion des dossiers et des relations avec les administrations locales. Nous avons aussi demandé qu’il y ait davantage de contrôles le samedi et dimanche, dans le cadre de la luttre contre la travail illégal.

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