Le centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) situé à Saint Astier en Dordogne a reçu ce lundi la visite de son ministre de tutelle. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a pu pendant un peu plus de trois heures ce site particulier, véritable ville dans la ville, où les décors ont spécialement été conçus pour l’entraînement au maintien de l’ordre public. Installé sur 140 hectares, ce centre de formation de la gendarmerie nationale a été créé en 1969, suite au manifestations de mai 1968 pour entraîner les gendarmes à réagir en cas de conflits en zone urbaine.
Le site, où travaillent 200 personnes, accueille chaque année 13 000 stagiaires de l’Hexagone, d’Outre Mer et de l’étranger. Parmi les stagiaires, le site accueille des gendarmes, des policiers, des équipes de l’administration pénitentiaire, sans oublier des officiers étrangers. Bernard Cazeneuve, a souligné « l’excellence de l’école dont les formations sont reconnues en France et à l’étranger. » Le but est de préparer à chacun à réagir en cas d’émeutes, de violences urbaines, mais également d’apprendre à organiser la sécurité des manifestations sur la voie publique. Au regard de son expertise, le CNEFG est régulièrement associé à l’expérimentation de nouveaux équipements qui peuvent être testés lors des nombreux exercices menés au centre. Une des missions du centre est d’être en permanence à la pointe des nouvelles technologies.
Démonstration de drones Pour cette visite ministérielle, les gendarmes ont sorti le grand jeu avec plusieurs exercices de retour de l’ordre public, de jour et de nuit, avec labrymogènes, char blindé, hélicoptère. Au cours de ces démonstrations, Bernard Cazeneuve a assisté à une démonstration de drones, petits engins télécommandés régulièrement utlisés aux Etats Unis dans le cadre du maintien de l’ordre. Trois drones sont actuellement en phase de test à Saint Astier : dotés de reconnaissance faciale, ils peuvent voler jusqu’à 3000 mètres et peuvent bénéficier jusqu’à deux heures d’autonomie dans le meilleur des cas. « Nos forces de gendarmerie et de police doivent bénéficier des équipements technologiques les plus performantes. Dans ce contexte, les drones permettent de bien mesurer la configuration d’un lieu, d’une situation. Face à des risques mieux identifiés, on peut mieux définir de quelles forces on a besoin. Mais se pose la question du contexte réglementaire. Les conditions d’emploi restent à définir. Le recours à des drones doit avoir lieu dans le respect des principes généraux du droit et des règles qui régissent nos libertés publiques, » a indiqué le mlnistre. Et les moyens devraient suivre, malgré le contexte de rigueur budgétaire. Bernard Cazeneuve a précisé que lors des trois prochaines années, 108 millions d’euros allaient être consacrés à l’équipement de la police et de la gendarmerie en martière de nouvelles technologies.
En fin de soirée, le ministre de l’intérieur s’est rendu à Bergerac où vendredi soir un jeune adjoint de sécurité s’est suicidé pour « exprimer sa tristesse et sa solidarité » à la famille et aux collègues du jeune homme.