Le Grand Périgueux veut favoriser la pratique du vélo


archives Claude Hélène Yvard

Le Grand Périgueux veut favoriser la pratique du vélo

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/07/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

« Pour le moment, il n’y a pas de culture vélo dans l’agglomération périgourdine, » indique Hans Kremers, consultant spécialisé en mobilités actives. La pratique cycliste, qu’il s’agisse de trajets domicile travail, ou pour une pratique de loisirs, est peu développée sur le territoire. D’ici cinq à dix ans, les choses pourraient changer car le Grand Périgueux vient de présenter son futur schéma cyclable au cours d’une réunion publique. Un des objectifs de ce plan est de prendre en compte à terme la diversité des pratiques, qu’il s’agisse de trajets domicile travail,  d’une pratique de loisirs ou d’accueillir des touristes à vélo, notamment dans les bourgs éloignés du coeur de l’agglomération. Le plan présenté lundi soir se veut ambitieux et plutôt séduisant sur le papier pour lea cinquantaine d’adeptes de la petite reine présents dans la salle.  On démarre proche de zéro : la part modale du vélo sur le territoire de l’agglomération périgourdine est actuellement estimée entre 0,6 % et 1 %. « Le coeur de l’agglomération, tel que le définit Hans Kremers, entre Bassillac à l’est et Marsac -sur -l’Isle à l’ouest comprend deux obstacles majeurs à la pratique cycliste : une voirie étroite et régulièrement saturée par la circulation automobile et un relief autour de Périgueux plutôt valonné, la cité étant entourée de sept collines. Pourtant cette partie du territoire possède un joli atout : une belle voie verte, véritable colonne vertébrale sur l’axe Est Ouest  et un ensemble de voies calmes peu empruntées par les voitures.  » Pour avancer sur le sujet, il faut partir de ces deux atouts, insiste le consultant en mobilités. 

Les actions envisagées

Un des premiers principes retenus dans ce schéma cyclable est d’optimiser la voie verte en tant qu’axe structurant,  de mailler le réseau cyclable du coeur de l’agglomération à partir de la voie verte et de relier le coeur d’agglomération au reste du territoire de manière satisfaisante et en sécurité.  Pour développer l’usage de la petite reine, plusieurs orientations ont été définies. La première passe par la création de nouvelles voies cyclables. Actuellement, le coeur de l’aggloméation dispose de 47 kilomètres de voies dédiées au vélo : le réseau cyclable au coeur de l’agglomération pourrait atteindre 130 kms en 2028 : une partie serait en piste cyclable (18 km), en bande cyclable (3,9 km), voie verte (10,4 km), les voies partagées avec les voitures représenteraient 45 km, et les zones de rencontres limitées à 20 km / h (4,7 km).  « Un schéma cyclable, ce n’est pas seulement des pistes cyclables. C’est surtout un ensemble de voies où le cycliste se sent en sécurité et à l’aise pour se déplacer », insiste Hans Kremers. Ce plan se veut être modéré sur le plan financier : chaque contribuable devrait consacré 4 euros à la mise en place de ce schéma à partir de l’an prochain si ce plan est validé à l’automne par les élus communautaires.  Hans Kremers préconise un abaissement de la vitesse autorisée dans les centres villes et coeur de bourg et la multiplication des zones 30, dès que c’est possible (il faut une largeur minimum de voirie). C’est une option peu coûteuse. Parmi les autres mesures, le nombre de places de stationnement pour les vélos devrait être multiplé : il préconise 50 places de parking sécurisées et la pose de 650 arceaux à double fixation, près des établissements scolaires, des services publics. Le Grand Périgueux entend développer un système de location longue durée pour ne pas faire concurrence aux loueurs de vélo. Un partie du parc serait électrique en raison du relief accidenté du Grand Périgueux.  Des cycles adaptés aux enfants pourraient également être proposés. 

Accompagner ce plan par de la communication

Créer une culture vélo notamment vis à vis des jeunes générations passe inévitablement par des actions de communication. La mise en place de ce schéma cyclable doit s’accompagner d’actions en milieu scolaire, de vastes campagnes de communication. Peu de gens, automobilistes, cyclistes, ont connaissance des articles du code de la route qui concernent la pratique cycliste, confondent zone de rencontre, zone 30, ne savent pas ce qu’est un sas vélo aux feux de signalisation. L’idée est de faire évoluer durablement les comportements dans le respect du partage de la route entre différentes catégories d’usagers. Les questions et points soulevés dans l’assistance sur les conflits d’usage, notamment sur la voie verte ont démontré ce gros besoin d’information.

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