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PUBLIÉ LE 27/06/2014 PAR Claude-Hélène YvardDe nombreux responsables de festivals, y compris ceux qui ont acquis une rayonnement international, redoutent à moyen terme la baisse des aides publiques et sont à la recherche de solutions pour contribuer à assurer leur développement. Le Festival du Périgord noir, événement incontournable de l’été musical périgourdin, dont la 32 e édition débute le 5 août, vient d’entamer une démarche totalement inédite. Le festival du Périgord noir vient de créer son fonds de dotation, qui a été présenté ce vendredi soir à Condat-sur-Vézère. « Depuis de nombreuses années, nous nous attachons à placer la musique au coeur de la vie solidaire des territoires. Le festival va bien au delà des temps forts de l’été culturel : nous menons de nombreuses actions dédiées à la formation des jeunes musiciens et à la sensibilisation de publics éloignés de l’offre artistique tout au long de l’année. En créant ce fonds, notre volonté est à la fois d’assurer notre pérennité et d’accroître notre démarche d’intérêt général, » précise Jean-Luc Soulé, président du Festival depuis l’origine.
Un ancrage territorial fort Le conseil d’administration du fonds de donation, composé de membres du comité d’organisation du festival et de personnalités extérieures dont un ancien dirigeant d’entreprise, un spécialiste du droit des associations, s’est fixé trois objectifs. Le premier consiste à soutenir la carrière de musiciens prometteurs, de valoriser les compétences issues du territoire périgourdin. Le deuxième est de faire partager la culture musicale avec les publics qui en sont les plus éloignés : personnes isolées en milieu rural, personnes handicapées, âgées, pour recréer du lien social. Le troisième objectif est de contribuer au dynamisme touristique du Périgord noir et plus largement de la Dordogne.
« L’ancrage territorial est l’un des fondamentaux de notre démarche. Il n’y aura pas de soutien financier à un projet qui n’a pas de lien avec le Périgord, » précise Jean-Luc Soulé. Actuellement, le budget du Festival est composé de 50 % d’aides publiques ( Etat, Région, Conseil général de la Dordogne), 25 % de fonds propres et 25 % de mécénat culturel d’entreprises et de particuliers. Cette part de mécénat privé devrait passer dans les prochaines années à 40 %. Le fonds de dotation du Périgord noir s’est fixé des objectifs plutôt ambitieux et lance actuellement sa première campagne publique d’appel de fonds. « Nous souhaitons réunir d’ici la fin de l’année 100 000 euros, 300 à 400 000 euros d’ici fin 2016 et nous tablons sur 1,2 million d’euros d’ici cinq ans, précise Jean Luc Soulé. Reste désormais à convaincre des entreprises, des associations, de simples particuliers à s’impliquer durablement dans le rayonnement culturel du territoire périgourdin en bénéficiant d’avantages fiscaux non négligeables.
