« Le dossier LGV Sud Europe Atlantique est un des dossiers de toute priorité pour l’Europe mais qui souffre de ne pas l’être pour la France. Nous n’avons pas donné suffisamment de gages montrant que nous mettions la priorité sur la liaison Bordeaux-Espagne » dénonce le député européen qui estime que « nous sommes lourdement soupçonnés de vouloir aller à Toulouse avant d’aller en Espagne ». Cette inversion des priorités, selon Gilles Savary, plomberait le dossier français auprès de l’Europe qui focalise ses fonds sur les liaisons entre pays membres. Il faut, avance t-il, un traité entre la France et l’Espagne montrant une forte volonté politique, de part et d’autre, de construire des voies de communication nouvelles franchissant les Pyrénées. Nous devons « réaffirmer notre volonté par un acte fort. Et il faut que l’on arrête aussi de dire aux gens que l’on a bien l’intention de faire du fret ferroviaire alors qu’on privilégie le camion. Arrêtons ce poker menteur! ».
Pour la réalisation de réseaux transeuropéens de transports, l’UE avait demandé 21,5 milliards d’euros aux pays membres mais n’en a obtenu que 8,2. Trente projets estimés à 225 milliards étaient listés parmi lesquels trois étaient considérés comme prioritaire, rappelle Gilles Savary, le tunnel de Brenner entre l’Italie et l’Autriche; la liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin et la liaison transpyrénéenne Bordeaux-Espagne.
M.P M
Photo Eole