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PUBLIÉ LE 12/02/2012 PAR Claude-Hélène YvardLe duel au sommet de la 21 e journée de basket de pro B entre le mythique CSP Limoges et le Boulazac Basket club Dordogne a tenu toutes ses promesses dimanche après-midi. Le match fut beau, exceptionnel d’intensité. Et les deux équipes se séparent seulement d’un petit point- 75 à 74 au profit des Limogeauds. Ce dimanche 12 février, les Périgourdins restent leader du championnat au bénéfice du point average. La petite commune de 6700 habitants de la banlieue de Périgueux frappe plus que jamais à la porte de l’élite du basket français.
A Boulazac, depuis 2005, date de la montée à l’échelon professionnel, on vit et on respire pour la balle orange. Le club a un budget de deux millions d’euros, le cinquième de la pro B, dont la moitié provient de partenariats privés. 350 entreprises soutiennent le Boulazac basket Dordogne. Le BBD a une équipe en pro B, une équipe en Nationale 3, un centre de formation, une équipe de cadets France et une équipe de minimes France. Et Boiulazac dispose d’un outil merveilleux avec le Palio, à la fois salle de spectacles, de sport et de congrès, capable d’accueillir entre 1000 et 5000 places assises, 6500 en configuration assises/ debouts. Les soirs de matchs, le Palio attire en moyenne 3700 spectateurs, une des plus fortes affluences de la Pro B.
5000 places refusées
Pour ce duel au sommet, seulement quelque 250 Périgourdins avaient pu obtenir leur billet pour Beaublanc. 160 ont fait le déplacement en bus. 5000 demandes de places ont été refusées. Pour permettre à leurs supporters de voir le match, la municipalité boulazacoise et le club avaient décidé d’ouvrir gratuitement l’immense salle du Palio et d’installer deux écrans géants. La rencontre était retransmise par France 3, une première pour le club périgourdin.
L’idée était belle et généreuse. Mais voilà, dans un Palio, glacé, où dans le hall, la température dépassait à peine les 5 °C, un peu plus de 200 personnes, avaient bravé le froid pour suivre le match… à la télévision. Devant les écrans géants, emmitoufflés dans leur manteau, ils ont applaudi, encouragé, vibré jusqu’aux dernières secondes. Une demi douzaine de bénévoles, des habitués, étaient sur le pont pour assurer la buvette avec des boissons chaudes et gérer au mieux l’organisation. Dommage, malgré la courte défaite, à Limoges, la fête fut belle. Au Palio, la fête aurait pu être belle. N’aurait -on pas pu imaginer donner une autre portée locale à cet événement, à l’aide du club et des nombreux sponsors ? Il manque à Boulazac encore un petit quelque chose pour être digne d’un club de la Pro A…
Claude -Hélène Yvard
