Lascaux IV veut s’inscrire dans l’éternité du geste


Claude Hélène Yvard

Lascaux IV veut s'inscrire dans l'éternité du geste

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/02/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

A Montignac, au sein de l’Atelier des fac similés du Périgord, à quelques centaines de mètres du futur Lascaux IV en construction, on joue actuellement une véritable course contre la montre. A la lumière de projecteurs, à l’abri de grandes bâches noires, une trentaine d’artistes peintres et plasticiens « recréent » les fresques et les peintures de la célèbre grotte à la manière des premiers hommes de Lascaux. Avec des moyens modernes, et aidées par les technologies les plus avancées, ils font renaître Lascaux. Comment reproduire la salle des Taureaux, le Diverticule axial et leurs œuvres vieilles de 17.000 ans? « Il a fallu d’abord traiter des milliers de fichiers informatiques, relevés 3D et photos en très haute définition. Une matrice de la paroi est fabriquée en polystène, puis travaillée au millimètres près, par fraisage numérique, jusqu’à obtenir une copie parfaite en taille réelle. Un moulage en élastomère est ensuite réalisé dans lequel sera coulé la paroi définitive du fac similé.

Une trentaine d'artistes et de plasticiens travaille sur le fac similé

800 mètres carrés d’oeuvre artistique Il reste un an aux 33 personnes de l’Atelier pour créer quelque 800 mètres carrés d’œuvre artistique dont 575 mètres carrés destinés à prendre place dans le futur centre international d’art pariétal. « Nous devons réaliser au total 38 éléments. Ils représentent la salle des taureaux, le Passage, la Nef, le diverticule axial, la rotonde et le puits. Nous créons aussi des doubles destinés à orner les futures salles pédagogiques, qui constitueront la zone 3 du futur Lascaux IV, explique Francis Ringenbach directeur artistique et de la production. Pour l’instant, au sein de l’atelier, la réalisation des peintures et des fresques n’ a pris aucun retard. Mais le planning est serré : les premiers éléments du fac similé prendront place dans le bâtiment dès le début du mois de juillet. Il faut d’ici là résoudre quelques aspects logistique, notamment pour le transport. Car il s’agit bien de ne prendre aucun risque. Dans les locaux de l’Atelier,  à la première visite, on est déjà saisi par l’émotion devant la frise des cerfs, la vache noire ou les célèbres taureaux. Le rendu est saisissant.

Prouesse technologique et travail d’orfèvre Lascaux IV, c’est l’alliance de la technologie et de l’art. Le défi des artistes contemporrains de Lascaux est de restituer la paroi de la grotte et les fresques tel que l’ont fait nos ancêtres il y a 17 000 ans. Lascaux IV veut s’inscrire dans l’éternité du geste. L’Atelier exploite « le brevet du voile de pierre » dont l’entreprise est la seule dépositaire. Les matériaux de base ont peu changé : ocre, oxyde de fer, terre d’ombre, bioxyde de manganèse… On utilise toutes tailles de pinceaux et des pipettes pour souffler les pigments, comme le faisaient leurs ancêtres. « On remonte aux sources de l’art », confie Claire, nez sur la paroi. Le but ? « Y mettre toute notre sensibilité et retranscrire l’émotion, sans que notre touche personnelle soit visible. »

Les célèbres taureaux de Lascaux se dévoilent

Cesavoir-faire unique s’exporte désormais à travers le monde, notamment à travers l’exposition internationale itinérante qui est à Bruxelles.  

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