La fête des vendanges du Jurançon, 1er prix national de l’oenotourisme, fait sortir le vin pyrénéen de l’anonymat


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La fête des vendanges du Jurançon, 1er prix national de l'oenotourisme, fait sortir le vin pyrénéen de l'anonymat

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/12/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Tous les Palois ont déjà été confrontés à l’inévitable question : « Pau, c’est où ? ». Dans l’esprit des Français, au delà de la Garonne,« Poh » c’est comme « glouglou » ou « cocorico », une onomatopée. Les étiquettes du Domaine Larredya sont tamponnées du drapeau béarnais et écrites en occitan. « Depuis l’année dernière, j’y ai ajouté la mention : vin pyrénéen, car je me sens profondément attaché à nos montagnes », avoue Jean Marc Grussaute, vigneron qui exerce aussi un mandat de conseiller général. Un atout de communication pour le grand public qui ne situe pas Pau et encore moins Jurançon.

De la fête des vendanges à la consécration nationale du Jurançon
Tousles weekends, de Septembre à Décembre, les vignerons ont fêté lesvendanges. Dégustations musicales, poésie dans les chais, concerts etexpositions ont fait briller le vin de Jurançon aux yeux des Béarnais.L’opération « portes ouvertes sur la route des vins de Jurançon »,couronnée l’année dernière par le premier prix national del’oenotourisme, clôture traditionnellement la fête des vendanges. Cetteannée, elle a encore récolté un grand succès.

« C’est laconsécration de 10 ans de programmation culturelle ! » se féliciteJean-Marc Grussaute qui vient de passer la présidence de la Route desvins de Jurançon à Irène Guilhendou, vigneronne du Domaine Latapy. Il y aquinze ans, le Jurançon n’était connu que des amateurs de vin.Aujourd ‘hui, il remplace petit à petit le Sauternes dans les caves desBéarnais.

« C’était pas la faute des Béarnais s’ils ne nousconnaissaient pas; personne ne leur avait dit qu’ils étaient lesbienvenus chez les vignerons, concède Jean-Marc Grussaute. La qualité duJurançon a progressé et ils sont fiers de leur terroir lorsqu’ilssortent une bonne bouteille à leurs amis. »

Le Jurançon, qu’es aquò ?
À flanc de coteau, les vignes rousses du Jurançon poussent en amphithéâtre sous le soleil du Sud. D’habitude les vignerons effeuillent les vignes seulement côté soleil-levant pour protéger le raisin en plein cagnard. Mais cette année les feuilles qui protègent sont tombées par manque d’eau et le raisin a brûlé côté soleil-couchant.

« Mais abondance de soleil ne nuit pas », positive la nouvelle présidente de la Route des vins, Irène Guilhendou. En effet, les grappes de gros et petits mansengs, cépages du Béarn, donnent naturellement une superbe acidité; elles ont besoin de beaucoup de soleil pour se gorger de sucre. Ensuite, le raisin sèche sur souche, au souffle chaud et sec d’un vent qui profite de « l’effet de Foehn » ( un phénomène qui assèche la vapeur d’eau contenue dans le vent lorsqu’il arrive à passer la chaîne des Pyrénées et à descendre de l’autre côté. )

Cet air chaud et sec passe bien entre les grains, sans risque de contagion de la pourriture d’un grain à l’autre. Pas de pourritures nobles comme dans le Bordeaux et la possibilité pour les vignerons de vendanger tardivement. Au Clos Latapy, les vendangeurs ont posé les ciseaux le 23 octobre grâce aux trois semaines d’avance prises au printemps et le soleil de septembre et d’octobre qui a rattrapé le mauvais temps de juillet. Les oenologues s’attendent à une bonne année, espérant égaler les deux derniers grands millésimes de 2001 et 2003. 

photo : Office de Tourisme – ville de Pau / DG

Olivier Darrioumerle

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