La coopérative de Jurançon récolte neuf médailles au Concours général agricole


Cave des Producteurs de Jurançon, à Gan

La coopérative de Jurançon récolte neuf médailles au Concours général agricole

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/03/2012 PAR Olivier Darrioumerle

« Ce n’est pas une compétition comme les Jeux olympiques, ce serait plutôt des distinctions comme des mentions au bac » , explique Bertrand Pedeflous, responsable commercial de la coopérative.

Comment arrive-t-on à décrocher un macaron au concours général des vins ? Tout commence par la chambre départementale d’agriculture où a lieu une première sélection. Ensuite, lors de finale au salon de l’agriculture le Jury du Concours général fonctionne par élimination. La règle veut que, dans le meilleur des cas, il ne garde que la moitié des vins. Et grâce à une grille de dégustation, qui compte sur l’oeil, le nez et la bouche du jury, une note est attribuée. Au final, moins d’un quart des vins proposés repartent avec une médaille.

Cette année, la coopérative de Jurançon a été largement récompensée. Avec une médaille d’or et une médaille d’argent dans toutes les catégories, sauf dans celle du blanc doux. Les responsables de la cave peuvent toutefois être satisfaits de ce bon résultat. « On a travaillé dans ce sens, même si ce n’était pas une finalité en soi car on cherche avant tout à faire un vin qui nous ressemble », commente François Ruhlmann, responsable de l’export à la coopérative. Interrogés sur l’effet médaille, les responsables de la coopérative se contentent humblement d’apprécier la reconnaissance du travail et du savoir-faire de la cave. « On ne va ni augmenter les prix des bouteilles primées, ni dupliquer la production. C’est un gage de qualité qui nous permet de nous étalonner par rapport à nos concurrents. Il faut prouver, dans la continuité. »

« Quintessence de Jurançon », médaille d’or
Le Blanc doux est l’orgueil des Béarnais. Lorsqu’on parle de vin de Jurançon, sans ajouter de qualificatif, on s’attend à ce qu’il soit blanc et doux. C’est l’une des plus vieilles AOC de France, et la première du sud-ouest. C’est Gaston Mansanée, vigneron de Monein, qui a obtenu la plus haute récompense. «  J’envoie régulièrement des échantillons aux concours, nous confie-t-il. J’ai été agréablement surpris dimanche matin lorsque j’ai appris la nouvelle. Il y a le savoir-faire, des vignes trentenaires et la réussite. »

Les grappes de petits mansengs, cépages du Béarn, donnent naturellement une superbe acidité; elles ont besoin de beaucoup de soleil pour se gorger de sucre.  « Mes vignes sont exposées sud-sud-ouest, commente Gaston Mansanée, on les a bien bichonnées, la nature a fait le reste» Ensuite, le raisin sèche sur souche, au souffle chaud et sec d’un vent qui profite de « l’effet de Foehn » ( un phénomène qui assèche la vapeur d’eau contenue dans le vent lorsqu’il arrive à passer la chaîne des Pyrénées et à descendre de l’autre côté. ) Cet air chaud et sec passe bien entre les grains, sans risque de contagion de la pourriture d’un grain à l’autre. Pas de pourriture noble comme dans le Bordeaux et la possibilité pour les vignerons de vendanger en Novembre. 

photo : Cave des Producteurs de Jurançon, à Gan

Olivier Darrioumerle

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