En Dordogne, il est rare qu’une commune ne possède pas un seul artisan sur son territoire, y compris en secteur rural. Qu’il soit boulanger, maçon, boucher, menuisier, ou ambulancier, ce dernier contribue à l’activité économique de sa commune, parfois au maintien de l’école ou de commerces. Actuellement, quelque 300 entreprises artisanales à céder sont dans les fichiers de la chambre de métiers, sans compter les chefs d’entreprises âgés de plus de 55 ans qui n’ont entamé aucune démarche. Avec le vieillissement de la population, le maintien et la poursuite des activités artisanales est un enjeu essentiel. Et les maires sont en première ligne.C’est pourquoi, Patrick Meynier, président de la Chambre de métiers de la Dordogne et Jacky Monmarson, président de l’Union des maires de la Dordogne et maire de Saint-Astier ont signé le lundi 9 janvier une convention de partenariat. « Cela ne signifie pas qu’auparavant, il ne se faisait rien. Depuis des années, nous avons un bon relationnel. Nous souhaitons simplement renforcer nos actions et aller plus loin, » précise Jacky Monmarson.
En 2011, la Chambre de métiers a participé à l’aménagement du centre bourg de la bastide d’Eymet, a contribué au développement d’une zone d’activité communale à Creysse, a apporté son aide à l’édition papier d’un annuaire où figurent tous les artisans de la communauté de communes entre Dordogne et Louyre. Cet annuaire a été distribué à tous les habitants du territoire. Ces trois actions ont été menées en partenariat avec les élus locaux.
Une vision prospective
«L’idée est de construire une vision prospective à cinq, dix, quinze ans. Il est essentiel pour un maire de savoir quel artisan souhaite prendre sa retraite d’ici quelques années, d’accueillir dans de bonnes conditions un jeune avec sa famille qui a le projet de s’installer, » souligne Patrick Meynier. Un des objectifs de la convention est d’éviter la disparition d’entreprises, de maintenir l’activité artisanale, et notamment en zone rurale, par un dialogue régulier entre les élus etl’organisme consulaire.
D’autres actions sont envisagées : l’organisation de rencontres territoriales afin de recueillir les demandes des élus locaux sur toutes les questions relatives à l’artisanat, d’engager une réflexion pour développer l’artisanat. Il est aussi prévu la mise en œuvre d’une communicationen direction des communes et des communautés de communes, par la rédaction d’une newsletter bimestrielle.
Claude Hélène Yvard