Ici, les parcelles ne sont pas immenses et, comme les gens qui les travaillent, elles ont de la personnalité. Nichées sur des coteaux qui annoncent les Pyrénées, les vignes exploitées par les 220 vignerons que regroupe la cave coopérative en jurançon, et leurs 50 collègues de l’appellation Béarn, aiment le relief ainsi que cette alternance de chaleur et d’humidité dont profite toujours le raisin.
Un marché essentiellement françaisDepuis le mois de juin, c’est justement l’équilibre auquel on assiste, se réjouissent les gens de métier. Même si les doigts de croisent pour qu’aucun incident climatique ne vienne perturber ce bel ordonnancement. Car l’enjeu est de taille.
Chaque année, près de 5 millions de bouteilles sortent de la cave. La majeure partie d’entre elles concerne du jurançon doux. Ce qui n’empêche pas le vin blanc sec de continuer à tenir son rang. « Car contrairement à ce qui se dit parfois, il n’est pas passé de mode » affirme François Ruhlmann, chargé de communication. Tandis que le Béarn continue à être reconnu lors des concours auxquels la cave participe (salon de l’agriculture de Paris, guide Hachette, Gilbert et Gaillard, etc.), le rosé, « qui offre beaucoup de possibilités, y compris sur de la cuisine exotique » continue de son côté à avoir le vent en poupe dès que l’été approche.
Comme il arrive que l’on soit prophète dans son pays, l’essentiel de cette production trouve ses débouchés sur le marché local et dans toute la France. Seuls 10% vont à l’export. Que ce soit au Royaume-Uni, en Belgique, en Allemagne, mais aussi aux USA, au Japon ou dans le sud de la Chine. » Cela, via des réseaux choisis pour leur qualité.Car nous souhaitons maîtriser notre image ».
La cave, de A à ZCe leitmotiv sera repris le lundi 13 juillet, lors des portes ouvertes. Une journée importante pour la coopérative qui reçoit en moyenne 250 000 visiteurs tout au long de l’année. Ce qui en fait l’une des entreprises les plus visitées de France (et la première d’Aquitaine), mais également un site touristique majeur en Béarn.
« L’entrée sera gratuite. Un départ est prévu toutes les 30 minutes. Des guides, qui font partie du métier, feront découvrir tous les lieux qui constituent les grandes étapes de notre travail : l’arrivée du raisin, le pressurage, etc.. »
Un circuit effectué en voiture électrique permettra de se rendre jusqu’aux chais semi-enterrés, d’admirer des mosaïques gallo-romaines trouvées non loin de là et prouvant que la vigne pousse ici depuis fort longtemps, mais aussi de lever les yeux vers les cuves destinées à la vinification .
« Nous répondrons à toutes les questions que l’on nous posera. Par exemple sur la vendange, qui est réalisée à la main, sur la gastronomie et les accords des vins avec les aliments ». Tout cela aboutira à une dégustation accompagnée de produits du terroir.
Sans oublier les « plus » : balade en calèche, choristes béarnais de Lous de l’Ouzoum et photobox où l’on pourra se faire photographier sur un fond choisi, avant d’envoyer le cliché sur les réseaux sociaux.
Les étiquettes qui vous ressemblent« Tout notre message tient en une idée » poursuit François Ruhlmann. « Il s’agit de faire comprendre que l’on peut avoir un outil industriel moderne tout en pratiquant une agriculture raisonnée, une vendange à la main, une vinification traditionnelle. Et produire des vins d’appellation avec, pour les plus prestigieux d’entre eux, des vendanges tardives ».
Une démarche où le contact avec le client est jugé essentiel (« 30% de nos ventes se font dans notre magasin »), et les initiatives bienvenues. La cave des producteurs de jurançon, qui a mis à jour son site Internet, a ainsi développé la vente en ligne. Tout comme elle propose un service gratuit d’étiquettes personnalisées. Que ce soit pour fêter un anniversaire, évoquer un mariage ou marquer n’importe quel événement. « Nous voulons que les achats faits chez nous soient des achats plaisir ».
Pour en savoir plus : www.cavedejurancon.com