L’Etat et les Régions devraient s’engager le 29 septembre sur le financement de la LGV


Les 52 collectivités locales qui participeront - en principe - au financement des LGV Paris-Bordeaux, Bordeaux-Espagne, Bordeaux-Toulouse et Poitiers-Limoges, doivent se réunir lundi 29 septembre à Bordeaux, autour du secrétaire d'Etat aux transport

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L'Etat et les Régions devraient s'engager le 29 septembre sur le financement de la LGV

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/09/2008 PAR Marie Paule Memy

On voit mal comment elles pourraient ne pas y aller. Mais jusqu’où iront-elles? Ou plutôt jusqu’à combien? Les discussions entre l’Etat et les collectivités locales , amenées par principe à assurer la moitié du financement public, à égalité avec l’Etat,des lignes à grande vitesse Tours-Bordeaux, Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse, ne sont pas terminées. Les Préfets des cinq régions c oncernées, et notamment celui de Poitou-Charentes, mouillent encore leurs chemises pour tenter de rapprocher les points de vue et boucler ce tour de table financier qui met aux prises des élus locaux, qui sont pour beaucoup situés à gauche, et l’ Etat dont la politique est coduite par la droite.
Lundi 29 septembre le secrétaire d’Etat aux Transports,Dominique Bussereau, doit présider une grand-messe interrégionale sur le sujet à Bordeaux. Il souhaite amener les régions Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre, Midi-Pyrénées et Limousin, et les quelques cinquantes départements et communautés d’agglomération traversées sur ce grand territoire, à faire un pas de plus en ratifiant un  » protocole d’intention pour la réalisation des LGV Sud-Ouest Atlantique «  ( SEA).
Quatreitinéraires sont concernés: Bordeaux-Tours en premier, dont devraient découler ensuite Bordeaux-Espagne, Bordeaux-Toulouse, et enfin le tronçon Poitiers-Limoges, important notamment pour rapprocher la Dordogne très enclavée, de Paris.
Jeudi 18 septembre encore, le préfet de Poitou-Charentes Bernard Fragneau, a réuni les représentants des collectivités concernées par Tours-Bordeaux, et il a pu constater que les conseils généraux des Deux-Sèvres et de la Vienne manifestaient des réserves.
La Région Poitou-Charentes n’est pas en reste.

Un emprunt auprès de la Caisse des Dépôts?
Lundi, sa présidente Ségolène Royal est encore vivement montée au créneau, lors d’une réunion de la commission permanente du conseil régional, contre le secrétaire d’Etat aux Transports, par ailleurs président du conseil général de Charente-Maritime:  » s’il avait un minimum de considération pour le Poitou-Charentes qui est une région pauvre, il interviendrait pour débloquer les fonds »– ceux de l’Etat.
Une nouvelle proposition aurait toutefois apaisé les craintes des élus. L’Etat avance l’idée d’un emprunt auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation, dont le remboursement par les collectivités pourrait s’étaler sur quarante ans. Une façon de rendre la note un peu moins douloureuse à court terme pour les finances locales, déjà malmenées par le désengagement de l’Etat dans plusieurs domaines.
Que va t-il se passer lundi, compte-tenu de ce climat encore tendu? Personne ne semble décidé à boycotter la réunion interrégionale. Celle-ci servira t-elle alors de tribune de mise en garde, de la part des collectivités les plus réticentes?
Le document qui doit être signé n’est qu’un protocole « d’intention »qui prend bien soin de laisser la porte ouverte en précisant que « l’Etat, Réseau Ferré de France et les collectivités territoriales poursuivront leurs discussions en vue de finaliser un accord sur la répartition de leur participation ».
Mais c’est, symboliquement, un pas important. Une sorte de manifeste de volonté politique commune à réaliser le futur TGV , qui, pour un coût estimé aujourd’hui à 5,6 milliards d’euros, mettra Bordeaux à 2h05 de Paris à l’horizon 2016.

Marie-Paule Mémy



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