Interview: Jean Grenet, Président de la communauté d’agglomération BAB : Pas de chèque en blanc pour la LGV sans réponse à nos questions


C. Pasquini

Interview: Jean Grenet, Président de la communauté d'agglomération BAB : Pas de chèque en blanc pour la LGV sans réponse à nos questions

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/12/2008 PAR Joël AUBERT


Aqui! : L’engagement financier de la Communauté du BAB en faveur de la réalisation de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux est lourd; vous semblez espérer qu’il puisse être allégé ? Et qu’il y ait également réciprocité, le moment venu, de la part des collectivités plus au nord, y compris celles au nord de Bordeaux.

Jean Grenet : Effectivement l’engagement financier demandé à la Communauté d’agglomération de Bayonne Anglet Biarritz pour la réalisation de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux est lourd puisqu’il se chiffre à 24,9 M€ (2006).
Compte tenu du plan de relance annoncé par le Président de la République concernant notamment les grandes infrastructures, compte tenu des reliquats européens sur les transports internationaux, on espère effectivement une révision à la baisse des participations des collectivités territoriales sur ce projet.
Pour ce qui est de la réciprocité des participants au financement de ce qui est au Nord, il est légitime que les collectivités concernées participent au financement de ce qui est au Sud. L’accord doit être global et verrouillé. D’ailleurs, en terme de gain de temps, que je sache, les trains circulent dans les deux sens…


@! : Vous vous êtes adressés à l’Etat en la personne de Dominique Bussereau pour avoir des assurances quant à la desserte future de l’agglomération par une gare spécifique. Est-ce à dire que votre participation future à la LGV Bordeaux-Espagne sera conditionnée par la réponse à cette question ?

J. G. : Je me suis effectivement exprimé à Paris, à Pau et à Bayonne, auprès de M. Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des transports, pour faire état de la position du conseil communautaire de la Communauté d’agglomération Bayonne, Anglet, Biarritz.
En clair, nous sommes d’accord pour participer au financement de Tours-Bordeaux, dans le cadre de la LGV SEA mais en l’état actuel des incertitudes qui pèsent sur le projet dans le cadre du GPSO entre Dax et la frontière, et sur l’incertitude également qui plane sur la desserte ou pas de l’agglomération bayonnaise, nous ne souhaitons pas signer un chèque en blanc et nous engager à hauteur de 40 M€ sans avoir une réponse précise à ces deux questions fondamentales en matière d’environnement et d’intérêt économique pour notre agglomération, de cette nouvelle ligne.

@! :
Que pensez-vous de certaines oppositions qui se font jour au Pays Basque contestant notamment les hypothèses de trafic présentées par Réseau Ferré de France lors du débat public et qui l’auraient été pour justifier la création d’une voie nouvelle

J. G. : Pour répondre à cette question, je ne suis pas un spécialiste et je ne sais pas sur quelles bases se positionnent ceux qui contestent ces questions. Par ailleurs, j’ai du mal à imaginer les raisons qu’aurait RFF de créer une voie nouvelle qui de toute évidence sera extrêmement coûteuse si les prospectives de trafic ne la justifient pas.

Photo :  C. Pasquini

Propos recueillies par Joël Aubert

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