Le réalisateur Jean-Pierre Denis avait réservé aux spectateurs périgourdins la primeur de son dernier film Ici Bas, dont la sortie nationale est mercredi prochain. Que ce soit à la Fabrique de Saint -Astier ou en soirée à Cap Cinéma, les avant -premières ont fait salle comble vendredi. A Périgueux, la direction du cinéma a du ouvrir une seconde salle pour permettre aux nombreux spectateurs de découvrir ce long métrage, entièrement tourné en Dordogne.
Ici bas s’inspire très librement d’un épisode de la Résistance en Périgord. Une jeune soeur, soeur Philomène a livré un réseau de résistants par dépit amoureux. « Je ne pouvais prétendre à retracer l’histoire telle qu’elle s’est déroulée. Je me suis inspiré de faits réels pour construire un drame classique en essayant d’éclairer le cheminement interne de la jeune religieuse. Il y a un gros travail de fiction, » précise Jean-Pierre Denis.
La Dordogne est omniprésente
Le film n’est pas facile : le sujet aborde plus particulièrement le parcours d’une jeune religieuse, ses doutes, son cheminement personnel. Céline Sallette, jeune actrice en devenir, pré-nominée aux prochains César pour un autre film, porte littéralement l’histoire. La jeune femme a pris soin pour peaufiner le rôle de passer quelques jours avec des religieuses. Dans ce long métrage, la Dordogne est omniprésente, la vallée de la Double, Périgueux, les villages de Grignols, Jaure. Le tournage a eu lieu à l’automne 2010. Certains spectateurs regretteront sans doute quelques longueurs, mais le public Périgourdin a apprécié de redécouvrir les magnifiques paysages automnaux de son département.
Le film est 100 % périgourdin. « De la préparation aux avant-premières, j’ai travaillé étroitement avec la régie d’accueil de tournage départementale. J’ai été bien entouré, » précise le réalisateur. Le Conseil général a participé financièrement à hauteur de 100 000 euros, sur un budget global d’un peu plus de 3 millions. Ici Bas a aussi reçu le soutien de la région Aquitaine.
Ici Bas sort mercredi sur les écrans. Les cinéphiles périgourdins pourront découvrir le film pendant trois semaines sur l’ensemble des salles du réseau Ciné passion en Périgord.
Photo Claude-Hélène Yvard