Il y a aura du foie gras de marque Rougié, sur les tables russes à Noël. Le site Euralis de Sarlat, est en pleine effervescence à moins de trois semaines des fêtes de fin d’année. Les chaines de production tournent à plein régime, comme a pu s’en rendre compte le ministre délégué à l’agroalimentaire, Guillaume Garot, au cours d’une visite express hier après-midi. Le site emploie 239 personnes et autant de saisonniers.
« Nous sommes actuellement numéro un dans la restauration mondiale. Nos marques Rougié et Montfort sont présentes dans 120 pays. Nous réalisons 50 millions de chiffre d’affaires à l’export. Et notre ambition est de doubler notre chiffre d’affaires à l’international, d’ici 2020 en gagnant des parts de marchés sur de nouvelles destinations, notamment la Russie, dont nous venons de retrouver notre agrément, » explique Christian Pees, le PDG d’Euralis. La coopérative, sur son activité foie gras et canard emploie 1200 salariés, 600 saisonniers répartis sur les sites des Herbiers (85), Sarlat (24) et Maubourguet (65). Elle fait travailler 700 agriculteurs. Pour beaucoup, notamment en Sarladais, il s’agit de la production principale.
Combat idéologique à mener Un des objectifs de la marque Rougié est de stimuler la demande de foie gras sur des marchés émergents à fort potentiel. « Pour atteindre nos objectifs, nous nous heurtons à des exigences sanitaires et de bien être animal. Nous nous heurtons également aux lobbies anti-foie gras, ajoute Christian Pees. Lors de cette visite, Guillaume Garrot a indiqué qu’il souhaitait privilégier un travail de conviction et un soutien de la filière à l’export. « Face aux lobbies anti foie gras, nous avons un combat idéologique à mener. »
Il a annoncé qu’il se rendrait en Californie, au mois de janvier, pour convaincre les américains qu’ils « font fausse route ». A cause d’une loi votée en 2004 à l’initiative d’associations opposées au gavage des oies et canards, les autorités californiennes ont interdit, à compter du 1er juillet 2012, la production et la commercialisation du foie gras dans l’Etat le plus peuplé des Etats-Unis. Le ministre a insisté sur la nécessité de soutenir un secteur qui représente 35 000 emplois en France dont 20 000 dans le Sud Ouest et 100 000 emplois indirects. Il a également proné un soutien à l’exportation en aidant la filière à s’adapter aux spécificités culinaires locales, notamment sur les marchés Japonais et Chinois, qui représentent de réelles ouvertures.