Grippe aviaire : le préfet de la Dordogne qualifie la situation de  » sérieuse »


Claude-Hélène Yvard

Grippe aviaire : le préfet de la Dordogne qualifie la situation de " sérieuse"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/12/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Depuis huit jours, le département de la Dordogne est au centre de toutes les préoccupations sanitaires depuis la confirmation dans une basse cour de Biras d’un cas de grippe aviaire, le 24 novembre. Deux nouveaux foyers ont été détectés a indiqué lundi le Ministère de l’agriculture. Le premier concerne une exploitation de Saint-Paul-la-Roche où 14 000 canards ont été abattus et le second à Domme dans un élevage d’un millier d’oies qui ont été euthanasiées. Le plan national d’intervention sanitaire d’urgence a été déclenché. Comme l’a souligné le préfet Christophe Bay, cet après-midi, au cours d’une conférence de presse, la priorité est d’éviter toute propagation de l’épidémie », notamment par des mesures strictes de confinement. Le plan d’urgence comporte tout un tas de mesures pour prévenir des risques sanitaires : détermination d’un périmètre de 3 km de zone de protection et de 7 kilomètres de zone de surveillance autour des trois lieux concernés, mise en place de mesures de bio sécurité dans les exploitations. Dans les trois zones concernées, sont réglementés tous les mouvements de personnes et d’animaux et sont interdits le transport et la commercialisation de tous animaux et les produits qui en sont issus (œufs, foie gras etc.) y compris sur les foires et marchés locaux ainsi que les expositions, de même que les lâchers de gibiers à plumes. Elles vont durer 21 jours dans les zones de surveillance, et 30 jours dans la zone de protection. Au total 70 exploitations sont concernées par les mesures de confinement absolu. Pour l’instant, ces mesures ne concernent pas l’ensemble de la Dordogne.

Pas de risque sur la consommationCes trois cas de grippe aviaire tombent au plus mauvais moment, à la veille des fêtes de fin d’année, dans une filière agricole qui ne se portait pour l’instant pas trop mal et qui avait de vraies perpectives de développement. Et les conséquences risquent d’être principalement économiques pour la filière, en cette période. Si le préfet de la Dordogne a qualifié la situation sanitaire de « sérieuse », il veut rassurer les consommateurs en précisant que « l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande de volaille, d’œufs, de foie gras et plus généralement de produits alimentaires. »

Des interrogations Les deux derniers cas détectés en Dordogne posent de nombreuses questions. « Ce sont des contrôles aléatoires qui ont révélé la présence de ce virus hautement pathogène dans ces deux élevages, mais il n’y a pas eu  de surmortalité observée. Il s’agit d’un virus H 5 non déterminé. Le N1 reste à déteminer par le laboratoire national de référence. L’abattage systématique fait partie du principe de précaution. Nous sommes dans une situation scientifique atypique, précise le préfet. » Pour faire simple, les canards et les oies étaient porteurs du virus mais n’étaient pas malades ou peu. « On a en fait une difficulté précise à savoir ce qui se passe réellement d’un point de vue scientifique », indique Frédéric Piron, directeur départemental de la direction de la cohésion sociale et de la protection des populations. C’est pourquoi, pour expliquer ce phénomène scientifique, des épidémiologistes nationaux sont attendus en Dordogne. Ce mardi soir, une réunion devait avoir lieu avec les vétérinaires sanitaires libéraux du département (ils sont une cinquantaine). Un renfort d’une dizaine de vétérinaires venus d’autres départements a aussi été évoqué. Le préfet a aussi annoncé la mise en place d’une cellule d’urgence qui réunira les professionnels, la MSA, la chambre d’agriculture pour évaluer les conséquences économiques.

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