Fin de vie : le député « bluffé » par le travail citoyen


Le député de la circonscription de La Rochelle/Ré porte depuis des années, le souhait d’un projet de loi sur la fin de vie. Alors que la Convention citoyenne s’est prononcée en faveur d’une aide active à mourir, il esquisse les prochaines étapes.

Virginie Valadas | Aqui

Le député Olivier Falorni porte depuis longtemps le combat pour une aide active à mourir.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/04/2023 PAR Virginie Valadas

Aqui! : Suite à la remise du rapport de la Convention citoyenne à Emmanuel Macron, le Président de la République a annoncé son souhait d’un débat parlementaire autour d’un projet de loi avant la fin de l’été 2023.  Est-ce que vous pensez enfin toucher au but de votre combat?

Olivier Falorni : C’est vrai, une étape importante a été franchie, mais il est encore trop tôt pour crier victoire. Il s’agit maintenant de rédiger un texte de loi qui réponde aux situations de fin de vie, à toutes ces situations douloureuses. Le Président de la République a voulu la Convention citoyenne sur le sujet, donc c’est lui qui est comptable devant les citoyens de la suite des événements. Je pense qu’il ira au bout de ses engagements.

@! : Pensez-vous qu’un éventuel remaniement ministériel pourrait retarder le calendrier prévu ?

O.F.: Non, je pense que nous irons jusqu’au débat parlementaire, quel que soit le ou la Premier(e) ministre.

@! : Vous avez consulté la synthèse de la Convention citoyenne entre les mains. Que vous inspire ce travail ?

O.F.: J’ai été littéralement bluffé par la qualité du travail effectué et par les propositions. Je suis admiratif de la réflexion qui a été menée par ces 184 citoyens au cours des 27 journées de travail. Je pensais bien connaître le sujet et pourtant, je dois dire qu’ils ont été au bout des réflexions, des hypothèses et des détails de chaque situation envisagée.  Ils ont réfléchi sur le meilleur accompagnement possible des personnes en fin de vie, ce qui ne signifie pas forcément des personnes âgées. Des personnes jeunes peuvent être victimes de maladies incurables. C’est pour cela que c’est un sujet de société qui touche tout le monde quel que soit son âge. Ils sont allés au-delà de tous les travaux qui avaient été effectués auparavant et se sont prononcés en faveur d’une aide active à mourir, sauf pour 30% d’entre eux. C’est d’autant plus respectable que les minoritaires ont quand même validé l’ensemble du rapport. C’est la meilleure réponse à apporter aux opposants qui pourraient tenter de décrédibiliser leur travail.

@! : Et maintenant, quelle va être la suite ?

O.F.: Maintenant, il s’agit de rédiger le texte de loi. Pour l’instant, c’est flou, nous ne savons pas quelle forme cela va prendre. Il semblerait qu’Emmanuel Macron souhaite une co-construction du texte entre gouvernement et parlementaires, mais qu’est-ce que cela signifie ? Quels ministres vont être impliqués ? Pour l’instant, nous n’en savons rien. Nous sommes dans l’innovation démocratique avec une nouvelle méthode à défricher.

A l’Assemblée nationale, j’ai dirigé la mission d’évaluation de la loi Clayes-Leonetti. Cet audit de la loi actuelle a permis d’en montrer les faiblesses et les dysfonctionnements. Ce travail ainsi que la synthèse de la Convention citoyenne et le rapport du CESE (Conseil économique, social et écologique) doivent, selon moi, servir de base pour la rédaction du projet de loi.

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