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PUBLIÉ LE 21/07/2008 PAR Solène MÉRICSi le premier samedi suivant le 14 juillet est la date traditionnelle d’ouverture des fêtes de la Madeleine, il est devenu tout aussi traditionnel que, dès le vendredi soir, les bandas et festayres prennent possession des rues. L’année 2008 n’a pas manqué à la tradition et le public était venu en masse pour faire la fête. La grande majorité des bodegas étaient ouvertes, les bandas défilaient et les bains de foule, plus ou moins agréables, étaient assurés. Pourtant la question du vendredi s’était sérieusement posée. La Mairie a longtemps entretenu le suspense en exprimant son opposition à cette première soirée, au désarroi d’une grande partie de la population montoise. Si cette année la tradition l’a finalement emporté, il n’est pas certain que son avenir soit assuré. Signes de cette défiance envers le vendredi soir, la cérémonie de la remise des clefs de la ville par Mme le Maire à la jeunesse montoise, symbole du commencement des fêtes de la Madeleine,n’a eu lieu que samedi à midi et non vendredi soir comme en avait pris l’habitude l’équipe municipale précédente. Nouvelle équipe, nouvelles mœurs.
Pour les fêtes, à chacun sa couleur
Lors de cette cérémonie, Mme Darrieussecq vêtue aux couleurs de la ville (blanc et bleu) a rappelé quelques unes des nouvelles règles établies. La plus notable de toutes est la fermeture (comprendre extinction de la musique et interdiction de la vente d’alcool) des Fêtes toutes les nuits à 4 heures, ce qui raccourcit d’une heure les soirées au regard des années précédentes. Cette décision fait polémique. Si elle ravit une partie des habitants du centre ville, elle ne fait pas la majorité dans les rangs du public des Fêtes. Du coté des festayres les commentaires et les lamentations vont bon train : « A 4 heures, alors que vous chantez et dansez encore, subitement, plus de musique. C’est dur de s’arrêter comme ça ! », « l’alcool, à la rigueur, mais la musique ça ne fait de mal à personne… ».
Un autre changement annoncé, plus apprécié mais aussi plus inaperçu, est relatif aux couleurs des fêtes. En 2000, Philippe Labeyrie, le maire de l’époque, avait déclaré que la tenue des fêtes devait être aux couleurs de l’écusson de la ville, à savoir bleu et blanc. Cette directive n’avait pas fait l’unanimité en son temps, et nombre de montois et autres amateurs de La Madeleine avaient refusé de troquer leur foulard rouge contre un bleu. Mme Le Maire fait, quant à elle, dans la neutralité en annonçant que « les fêtes auront la couleur que les montois voudront leur donner».
Traditionnel défilé de la Cavalcade
Pour certains, si les nuits sont plus courtes, il ne faut pas gâcher son temps en polémiques et apprécier la fête du samedi soir en suivant le programme typique du festayre entrainé. Dégustation de lomo, magret ou autres brochettes de cœur de canard dans une bodega, avant d’assister, à partir de 22h30 au traditionnel défilé des chars de fleurs fabriqués par les quartiers et associations de la ville. Dans cette Cavalcade, il y a les chars mais aussi les bandas, les « twirleuses » (à ne pas confondre avec des majorettes), les traditionnels échassiers landais, sans oublier la Reine des Fêtes qui pour un an représentera la ville. Si le samedi soir est à apprécier entre amis en raison de la foule et des risques de débordement, la Cavalcade défile aussi le dimanche matin, pour le grand plaisir des plus petits.
Durant les cinq jours des Fêtes de la Madeleine, Mont-de-Marsan reçoit environ le triple de sa population ce qui entraîne, on ne peut l’ignorer, des abus en tous genre. Cela dit, au vu de la fréquentation toujours constante, les maîtres mots de ces fêtes patronales, restent plaisir et convivialité.
Solène Méric
Photo : Domclavaud
