Festival du Périgord Noir : Marc Coppey, une intégrale inoubliable des Suites de Bach


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Festival du Périgord Noir : Marc Coppey, une intégrale inoubliable des Suites de Bach

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/08/2007 PAR Joël AUBERT

De Marc Coppey, l’un des grands violoncellistes du moment avec son compère Henri Demarquette, on peut dire sans craindre de se tromper qu’il est habité par Bach. Dès 1988, à dix huit ans, il entre magistralement dans le cercle des interprètes du maître de Leipzig; il frappe un grand coup en remportant, justement dans la ville du musicien de génie, les deux plus hautes récompenses du concours Bach: le premier prix, et le prix spécial de la meilleure interprétation, ce qui lui vaut la reconnaissance et le soutien des Ménuhin et autre Rostropovitch. Sa carrière est lancée. Et on ne compte plus ses prestations de solistes avec les plus grands orchestres, l’Orchestre National de France en dernier lieu.

A Saint-Léon-sur-Vézère, il a donné à un public conquis par son engagement et son jeu, d’une précisison de cristal, une intégrale des Suites qui a marqué les esprits. Difficile de mettre l’accent sur l’une plutôt que l’autre même si la n°5 en ut mineur a touché plus d’un mélomane par son exceptionnelle ampleur. Mais c’est assurément lorsqu’il a fait découvrir, en manière d’offrande finale, sa transcription de la Chaconne pour violon seul de Bach que Coppey a touché le plus les coeurs. Un extraordinaire moment où le violoncelliste a tiré des accents inédits de cette oeuvre sur son merveilleux instrument, un Matteo Gofriller qu’il a acquis auprès d’un violoncelliste hollandais devenu un  » ami très cher. »

Marc Coppey a, à l’occasion de ce concert, interprété sous le regard ému de leur auteur, les deux  » Ruisseaux  » de Frédéric Verrières, un compositeur de sa génération, présent au Festival à l’invitation de son président Jean-Luc Soulé qui le connut, naguère à Rome à la Villa Médicis. Deux préludes, en manière de bribes, écrites à partir des suites de Bach elles-mêmes, et qui figurent comme les prémices d’une oeuvre originale. Pour prolonger ce final aoûtien d’un Festival d’une très grande richesse, Giovanni Bellucci et le violoncelliste Henri Demarquette ont offert, de Bhrams à Rachmaninov en passant par Listz, Strauss ou Lutoslawski un concert dominical qui s’est prolongé fort tard et a pris fin sous une grande ovation debout. Mention particulière à Demarquette qui, sans doute stimulé par le concert de Coppey la veille, a donné une lecture inoubliable de la sonate pour violoncelle de Zoltan Kodaly.

J.A


(www.festivalduperigordnoir.org)

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