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PUBLIÉ LE 09/05/2008 PAR Joël AUBERT« On a le savoir-faire, mais on a dû apprendre le faire-savoir », explique Françoise Lemarchand, l’agricultrice-éducatrice du groupe. En pleine promotion sur ce salon, nos auteurs novices semblent plutôt à l’aise. Face aux caméras, devant les objectifs, derrière les micros, sous le feu des questions, elles restent patientes et souriantes. C’est qu’elles ont l’habitude de s’adapter. Pour reprendre un autre bon mot de Françoise Lemarchand, « celle que l’on nomma sans métier exerce en fait cent professions ».
Une œuvre multiple
Une diversité que l’on retrouve partout dans « l’ouvrage », le terme préféré de nos écrivains en herbe, pour désigner leur bébé. Diversité des plumes, puisqu’elles sont quinze à nous proposer leur regard singulier sur leur métier et leur région. Diversité des genres, aussi, puiqu’on trouve ici des poèmes, des récits, des témoignages, et même des recettes de cuisine, «pour que l’ouvrage ne reste pas oublié dans une bibliothèque », comme le dit Joëlle Contini. Le tout richement illustré par de nombreux dessins et photos.
« Quand l’escargot sort de sa coquille, je rentre au bureau »
L’entreprise, il ne faut pas s’y tromper, ne s’apparente en aucun cas à la dénonciation d’un milieu qui reste majoritairement masculin.Les trois voix sont unanimes à ce propos : «nous ne sommes pas du tout féministes. Nous avons les pieds sur terre… ». Il s’agit surtout, selon le sous-titre, d’ « une ode à la vie rurale », et à une région, le Haut-Agenais Périgord. « Tout le monde nous dit que notre pays est beau. Mais quand on voit des choses tous les jours, c’est comme si on les oubliait. Depuis que nous avons fait le livre, je redécouvre nos campagnes », explique Jeanine Gardès. « On a essayé de raconter les bonheurs simples que la nature nous offre », continue Joëlle Contini. Et Jeanine de reprendre : « un bel arc-en-ciel, eh bien, ma foi, pourquoi ne pas s’arrêter cinq minutes pour le regarder ? »
Léo Peresson
photo aqui
