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PUBLIÉ LE 09/06/2013 PAR Claude-Hélène Yvard Après l’aéronautique et la création d’Aérocampus, la Région Aquitaine souhaite structurer des pôles d’excellence pour d’autres filières stratégiques. Ce sera la filière du cuir et du luxe. À la mi-avril, la région Aquitaine a annoncé la création d’un Pole interrégional de formation aux métiers du cuir et du luxe. Il verra le jour en Dordogne.
Afin d’étudier la faisabilité de la création de ce pôle, une étude a été réalisée en amont par le CTC afin de déterminer les besoins des professionnels. Les résultats de cette étude ont été présentés le vendredi 7 juin à Nontron par Catherine Veyssy, vice-présidente en charge de la formation professionnelle aux élus locaux. Plusieurs représentants de lycées professionnels ou de centre de formation du nord du département étaient présents.
L’étude menée auprès de 13 entreprises des trois régions concernées ( Aquitaine, Limousin et Poitou Charentes ) a mis en lumière trois problématiques : le recrutement du personnel, l’approvisionnement des matières premières (cuirs et textiles) et le manque de qualification des salariés. (voir aqui.fr du 22 avril). Les objectifs sont multiples : proposer une formation de proximité permettant la pérennisation des savoir-faire ; permettre d’intégrer des personnes ayant une connaissance de base avant l’intégration en entreprise ; mutualiser un certain nombre de coûts et de compétences dans la région ; sécuriser les recrutements ; accompagner le développement économique des entreprises. Les industriels tiennent à ce projet à condition qu’il aboutisse rapidement et qu’il ne fasse pas l’objet de lenteurs administratives. Pour Paul Gilles, directeur de l’usine Repetto : « Il faut que ce projet aboutisse au plus vite. Mais les entreprises doivent donner leur avis sur le lieu. Car si la Région opte pour un site qui ne convient pas. Cela ne marchera pas. »
Le choix du lieu n’est pas faitA ce jour, le choix du lieu n’est pas fait. Et c’est bien la question qui agite les élus locaux dans la salle. Seule certitude, ce sera le Nord Dordogne. Selon les résultats de l’étude, le site doit répondre à des critères de facilité d’accès, dans l’idéal, il doit être à proximité des entreprises ( environ 30 km maximum). Il doit bénéficier d’un service de restauration et d’hébergement sur place. Le centre pourrait être adossé à un lycée professionnel : parmi les pistes, le lycée de Chardeuil à Coulaures, celui des Portes d’Aquitaine à Thiviers, ou encore Excideuil. La cité de Clairvivre qui propose déjà des formations en sellerie, offre des possibilités en termes d’hébergement, de matériels, et de locaux. Pierre Giry, le maire de Nontron, entend bien faire valoir la candidature de sa ville et de sa cité scolaire. « J’ai des propositions à faire à Alain Rousset et je souhaite le rencontrer. »
Le dossier est évalué à 1,5 million d’euros. 500 mètres carrés de bâtiments sont nécessaires. Le plan de formation est prêt : il prévoit de former 353 personnes les trois premières années. Tous participants à la réunion de vendredi ont semblé d’accord sur un point : il faut faire vite. L’idéal serait d’avoir les premiers salariés formés en juin 2014. La région doit trancher sur la question du site dans les prochaines semaines.
