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PUBLIÉ LE 11/12/2014 PAR Claude-Hélène YvardEn Dordogne, les grottes très nombreuses, deviennent un nouveau terrain de jeux et d’aventures. La demande sur la pratique des sports de pleine nature (vélo, marche nordique, VTT, spéléo), connait une progression auprès du grand public. Ce qui a conduit le comité départemental de spélélogie a développé depuis quatre ou cinq ans un concept inédit. Il s’agit de visiter et découvrir des cavités naturelles à la façon d’un spéléologue. « Pour que cela fonctionne, il faut quatre composantes : la volonté des élus locaux et du comité départemental, que le site soit facilement accessible aux secours, que la grotte soit préparée à l’activité et agréée par notre fédération, » explique Patrick Rousseau, le président du comité départemental. Il faut aussi parvenir à des partenariats financiers avec le Conseil général et les collectivités.
Locaux et touristes s’initientActuellement quatre sites permettent l’initiation de l’activité en toute sécurité. Ils accueillent aussi bien des locaux non licenciés souhaitant découvrir ce sport de pleine nature, des touristes composés majoritairement de groupes de jeunes ou de familles, des scolaires. Il s’agit de la grotte de Beaussac, grotte de Caillaud à Teyjat, la grotte de la plaine Saint Thomas à Campagnac-les Quercy et le Trou qui fume aux Eyzies. La grotte du « trou qui fume » permet la pratique des trois niveaux de l’initiation à au niveau expérimenté. Deux autres sites sont à l’étude pour un aménagement. « Par souci d’une bonne répartition au niveau départemental, nous sommes à la recherche d’un lieu de pratique, dans le Bergeracois, près de la base de loisirs du Lac de Gurson, précise Patrick Rousseau. Le comité mène un partenariat avec l’Eté actif du Conseil général. Des séances d’initiation et de découverte de la pratique encadrées par un moniteur diplômé sont organisées en période estivale. Au cours de ces séances, limitées à six ou huit participants, l’accent est mis sur la pédagogie, l’apport de connaissances en géologie, l’éducation à l’environnement des milieux naturels souterrains, parfois la faune. Les accessoires sont fournis.
Valorisation du territoire Par exemple, la grotte de Beaussac est un joli petit ruisseau souterrain, sans aucun risque particulier, accessible à tout public (enfants à partir de 7-8 ans). Sur les 50 premiers mètres, on traverse quelques vasques d’eau sur 40 à 60 centimètres de profondeur, avant un parcours sur le sol gravillonné ou de petits blocs jusqu’à la partie finale sur une distance d’environ 600 à 700 mètres. C’est une cavité axée sur la connaissance culturelle avec des explications sur la formation du calcaire, des grottes et des concrétions, mais aussi sur la faune souterraine. En ce qui concerne cette grotte, quatre journées ont été organisées cet été, soit 8 sorties dans le cadre d’un partenariat entre le conseil général et l’office de tourisme Dronne et Belle. 40 personnes se sont inscrites par sortie, soit une moyenne de 5 participants : 75 % étaient des touristes hébergés sur le secteur, 25 % étaient des locaux qui venaient découvrir l’activité. Sur ces 40 personnes, deux personnes handicapées ont participé en raison de la facilité d’accès de la gravité. Deux autres sorties ont été organisées : Une pour une famille qui désirait faire de la spéléo et qui voulait découvrir cette activité soit trois personnes et une autre pour une association d’insertion.
Pour le président du comité départemental de spéléologie, ces projets répondent à la fois à une demande en forte progression, modifient positivement l’image de la spéléologie auprès du grand public. Cette activité a une image parfois élitiste. C’est aussi un excellent moyen de valoriser le territoire auprès à la fois de la population locale et des touristes et faire mieux connaître cette pratique sportive. Ce concept inédit intéresse de près la fédération nationale.
