Crouseilles: La Barrique d’or de Pacherenc atteint la barre des 10000 euros


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Crouseilles: La Barrique d'or de Pacherenc atteint la barre des 10000 euros

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/11/2011 PAR Olivier Darrioumerle

À flanc de coteau, les vignes rousses du Pacherenc poussent en amphithéâtre sous le soleil du Sud. D’habitude les vignerons effeuillent les vignes seulement côté soleil-levant pour protéger le raisin en plein cagnard. Mais cette année les feuilles qui protègent sont tombées par manque d’eau et le raisin a brûlé côté soleil-couchant.

« Mais abondance de soleil de nuit pas », positive Irène Guilhendou, vigneronne au Domaine Lapaty, dans le Jurançon. En effet, les grappes de gros et petits mansengs, naturellement riches en acidité, ont besoin de beaucoup de soleil pour se gorger de sucre. Ensuite, le raisin sèche sur souche, au souffle chaud et sec d’un vent qui profite de « l’effet de Foehn » ( un phénomène qui assèche la vapeur d’eau contenue dans le vent lorsqu’il arrive à passer la chaîne des Pyrénées et à descendre de l’autre côté. )

Cet air chaud et sec passe bien entre les grains, sans risque de contagion de la pourriture d’un grain à l’autre. Pas de pourritures nobles comme dans le Bordeaux et des vendanges en novembre-décembre.

Dans la rumeur de la salle tempérée par le staccato des enchères
Les vignerons de Crouseilles et Plaimont fonctionnent majoritairement en coopérative avec des cahiers de production assez stricts. Et au sein d’une coopérative il est bon de stimuler les vignerons. La barrique d’or récompense le meilleur d’entre-eux. Départagés traditionnellement par une vente aux enchères, dirigée de main de maître depuis 10 ans par Alain Briscadieu, fameux commissaire-priseur bordelais, c’est Didier Vinazza, qui a remporté cette année la barrique d’or, dépassant la barre des 10000 euros.

Le vigneron du coteau Sud-est avait pris le risque de vendanger le 24 novembre, après les pluies de début de mois, pour préserver le goût exubérant du fruit passerillé. « Ce goût vient de l’exposition au soleil et du terroir » explique avec un accent chantant Frédéric Dussau, vigneron du Vic-Bilh, le béret vissé sur la tête. Pour Didier Vinazza, vainqueur de la Barrique d’or, sa terre calcaire, parsemée de galets, se réchauffe rapidement. Il avoue qu’ elle est pour beaucoup dans la richesse de sa récolte.

Le terroir, unmot sans traduction anglo-saxonne, mais les Américains aiment l’inconnu ! Dans la rumeur de la salle tempérée par le staccato des enchères, Ed Notarius, négociant américain, est monté à plus de 3000 euros pour le premier quart de cette barrique. Les 165 litres restants ont été emportés par J.L Rocher, propriétaire de quatre supermarchés Leclerc dans la région Centre. De quoi offrir à ses clients de belles fêtes de Noël.

photo : aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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