Avec Katerine et Camélia Jordana, un deuxième jour familial, pop et mignon pour Le Grand Souk All V.I.P. de Ribérac (24)


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Avec Katerine et Camélia Jordana, un deuxième jour familial, pop et mignon pour Le Grand Souk All V.I.P. de Ribérac (24)

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/07/2011 PAR Thomas Guillot

« Vous êtes sur le site d’une école maternelle » préviennent quelques panneaux aux abords des buvettes pour inciter le public à ne pas trop se laisser aller.Pas de danger, le site a été amélioré au maximum avec ces deux scènes qui jouent en alternance, sous les arbres centenaires du parc des Beauvières.Et même si la grande majorité des festivaliers vient des environs, chacun apprécie à sa juste valeur le cadre exceptionnel.
C’est sous un ciel nuageux que le groupe bordelais Pendentif ouvre le festival. A cette heure-ci, la météo est bien incertaine et peut changer à tout moment le cours du festival. Le soleil ne viendra pas mais la pop mignonne et acidulée du sextet bordelais finira par faire le travail à sa place. Le public afflue par petits groupes, souvent composés de très jeunes pousses, d’ainés respectables, de parents attentionnés et d’adolescents en parade amoureuse, ce qu’on appelle un public familial. La programmation s’y prête forcément, parce qu’après Pendentif, c’est au tour de Camélia Jordana d’inaugurer la grande scène. Cheveux glorieux et sans ses lunettes signature, la jeune découverte de la Nouvelle Star arrive souriante pour présenter ses productions d’orfèvre founies par les meilleurs (celle de Mathieu Boogaerts est un petit bijou), le tout agrémenté de quelques classiques (Mercedes Benz de janis Joplin, Walk Like An Egyptian des Bangles). Le jeune public reprend en cœur son Non non non avec entrain. Sans révolutionner la pop, Camélia Jordana rassure même les plus perplexes grâce à sa voix forte et infaillible. Une bonne surprise.

Camélia Jordana au Grand Soul All V.I.P de RibéracKaterine, roi de la soirée
Ce qui n’est pas une surprise par contre, c’est le niveau de maitrise des Tahiti 80. Avec 15 ans d’expérience et cinq albums au compteur, il est plus qu’évident que la pop sous obédience soul sera taillée pour la scène. Tubes suaves, funk chaloupé et mélodies douces, les six gars de Rouen font tout leur possible pour faire chavirer l’audience. Une occasion bien trop rare de voir un des groupes français les plus sous-estimés. Coincés entre deux stars de la variété française, c’est pas la position la plus facile.
Car après la jeune diva, c’est au tour de Philippe Katerine de prendre d’assaut la grande scène. Danseuses chromatiques, survêtement élimé et couronne de fleurs pour Katerine, vieux briscards aux instruments, c’est probablement le show le plus grandiloquent et fou du festival. Un spectacle idéal pour le fameux public familial du Grand Souk, qui marche particulièrement sur les très jeunes, émerveillés par ce monsieur fou qui dit des gros mots en dansant n’importe comment. Et entre deux bouffonneries, Katerine se permet un Vieille chaine bouleversant pour calmer le rythme. The Bewitched Hands, le groupe pop de Reims, ne casse pas la lancée pop et mignonne du festival avec ses mélodies entrainantes et ensoleillées. Un festival moins éclectique que l’année dernière aux dires des festivaliers, mais sacrément cohérent. Déjà aperçu au Garorock, le sextet pop profite bien de l’accalmie météo qui semble d’être installée durablement pour la nuit.

Une des membres de Tahiti 80 au Grand Soul All V.I.P de RibéracLe furieux final de Black Strobe
C’est quand que le groupe irlandais Two Door Cinema Club monte sur la grande scène que le fossé inter-générationnel semble se creuser. Car si les adolescents sont en transe devant les fades mélodies pop-rock du combo de Dublin, le reste du public commence à s’éparpiller pour rentrer à la maison. Le public se rajeunit tandis que la nuit se rafraichit, la tente du club All VIP résonne des beats très jeux vidéo de Janski Beeeats dans une ambiance vestiaire de rugby très réussie avec odeur de bonne sueur et d’herbe écrasée. Une discothèque campagnarde. Sur la petite scène, les hollandais de Daily Bread fournisse la seule occasion de la soirée pour voir du rock énergique, avec encore une fois une fille au chant.
Le Grand Souk, festival pop, festival de filles qui chante, festival mignon et familial. Jusqu’à ce qu’arrive Black Strobe pour conclure la nuit. Cheveux gominés, pectoraux saillants, chemise de bowling, moustache vercingétorix, le look d’Arnaud Rebotini oscille entre l’ancien champion de boxe et l’acteur porno italien. La musique elle, va autant jouer sur les plates bandes de Georgio Moroder que sur celle d’AC/DC, avec pour finir une version anthologique de dix minutes de son tube I’m a man. Puissant. On est bien content qu’il ait accepté de remplacer au pied levé le groupe prévu même pas quatre jours avant la date. La suite dès ce soir avec Stupeflip, Gaetan Roussel et le Club de la Mort 77 des Betteraves Sanglantes.

Thomas Guillot

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