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PUBLIÉ LE 18/12/2008 PAR Nicolas César« Le président du Conseil régional d’Aquitaine est déjà en campagne électorale », lance Dominique Ducassou, adjoint au maire de Bordeaux et conseiller régional UMP. « Tout au long de la séance, il n’a cessé de porter des attaques frontales à l’encontre du gouvernement, qu’il a décrit comme irresponsable. Il a critiqué les efforts faits par l’Etat pour atténuer la crise », poursuit-il. Selon lui, il a confondu le costume de président du Conseil régional et de politique en campagne. Jean-Charles Bron et Dominique Ducassou ont donc décidé de marquer leur mécontentement en quittant l’hémicycle pendant le discours introductif du président socialiste, Alain Rousset.
Alain Rousset dénonce la « lâcheté des conseillers régionaux UMP, qui ne défendent pas leur institution »
Agacé, ce dernier estime que ces accusations « sont stupides, compte tenu du fait que je m’opposais à une réforme du gouvernement qui va entraîner la mort des Régions ». Il s’agit en l’occurence de l’idée de Nicolas Sarkozy de rapprocher département et Région, pour en faire, selon Alain Rousset, un « super département, c’est à dire revenir 30 ans en arrière ». « Si l’on ne peut pas discuter de l’avenir des Régions au Conseil régional, où va-t-on le faire alors ? », s’interroge le président de l’Association des Régions de France (ARF). Il va plus loin et parle même de « lâcheté de ne pas défendre leur institution, alors qu’ils sont conseillers régionaux. Ce n’est pas un problème droite-gauche ». Au passage, il note que « les conseillers régionaux UMP ont tardé à suivre Dominique Ducassou et que les gens du MoDem n’ont eux pas bougé… ». De son côté, Dominique Ducassou assure qu’il quittera à nouveau l’hémicycle, si Alain Rousset renouvelle ses critiques envers le gouvernement en pleine séance. Les débats promettent d’être houleux à la rentrée, en attendant le « vrai » début de la campagne électorale. Xavier Darcos, Michèle Alliot-Marie ou… Alain Juppé pourraient être candidats… Le maire de Bordeaux y songerait très sérieusement.
Nicolas César
