Alain Rousset appelle à la réouverture de la ligne ferroviaire Pau-Canfranc


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Alain Rousset appelle à la réouverture de la ligne ferroviaire Pau-Canfranc

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2008 PAR Nicolas César

« Je vous en fais le serment. Je rouvrirai Pau-Canfranc. C’est un enjeu économique majeur, des emplois industriels sont en jeu dans la vallée », clame Alain Rousset. Le président de la Région Aquitaine est convaincu de l’utilité économique de relancer la ligne ferroviaire Pau-Canfran, fermée en 1970, suite à l’effondrement d’un pont. Il s’agit notamment de développer le fret entre la France et l’Espagne, mais pas seulement. En effet, si l’on estime que 3,2 millions de tonnes de marchandises pourraient transiter sur cette ligne, la proximité des stations de ski pourraient aussi, selon lui, amener de nombreux voyageurs.

La ligne Pau-Canfranc, un défi européen
Pour la première fois depuis de nombreuses années, le dossier avance. Un groupe de travail vient d’être créé avec la Région Aquitaine, la communauté autonome d’Aragon, l’Etat français et espagnol. Autre signe fort, la Région Aquitaine va investir 30 millions d’eurospour rouvrir la ligne Oloron Sainte Marie (64)-Bedous, soit 25km. Le rétablissement de la ligne permettrait de relier par train l’Aquitaine à Saragosse, la capitale de l’Aragon, une région qui compte près de 20 millions d’habitants. Car, comme l’a rappelé Marcelino Iglesias, le président de la communauté autonome d’Aragon, la ligne transfontalière, en Espagne, a, elle, été maintenue. L’Etat espagnol va d’ailleurs investir 75 millions d’euros pour moderniser ce réseau ferré. Côté français, il faut réelectrifier la ligne Pau-Canfranc, restaurer les rails et quelques tunnels. Le coût total est estimé à 210 millions d’euros. Alain Rousset espère une aide de l’Etat et de l’Europe. Des études ont déjà été lancées et elles démontrent que les rails et les ponts sont, pour la plupart, en bon état. « Nous avons déjà l’essentiel : les ouvrages d’art, c’est ce qui coûte le plus cher dans ces projets », souligne Alain Rousset. Il semble aujourd’hui soutenu dans sa démarche par RFF. « Le président RFF va venir bientôt visiter la gare de Bedous. C’est déjà quelque chose d’important », se félicite t-il.

La Région sauve la ligne Pau-Oloron
Dans le même temps, le financement de la régénération de la ligne Pau-Oloron vient d’être inscrit au contrat de projets Etat-Région 2007-2013. Il s’agit de rénover les 36 kilomètres séparant Oloron de Pau d’ici 2010. Ainsi, cette ligne, qui, à terme était menacée, pourrait être sauvée dans le cadre de la réouverture de la ligne Pau-Canfranc. Ceci étant, en raison du mauvais état de la caténaire, cette ligne va revenir à un système de traction thermique, ce qui provoque la colère des syndicalistes de la CGT et de Sud, qui l’ont accueilli lundi en gare d’Oloron par une manifestation. Pour eux, cela signifie que la « ligne n’est pas prêt d’être rouverte ». « C’est faux », rétorque Alain Rousset, qui a rappelé au passage, que « l’Etat est en déficit total, si nous (la Région Aquitaine, ndlr) ne le faisons pas, personne ne le fera ». Cela démontre encore une fois qu’à l’heure du grenelle de l’environnement, la « bataille du rail » est redevenu un des enjeux majeurs de notre pays, un des éléments déterminants du développement économique de nombreuses régions.

Nicolas César

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