Le jeu vidéo carburant des études supérieures


Installée à Mérignac, l'EGS est une école supérieure avec un modèle pédagogique unique où le jeu vidéo est un support mais aussi une méthode.

Salle de postes de jeux vidéos à l'EGS à MérignacEGS

Salle de l'EGS à Mérignac

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/10/2022 PAR Léo Marchandon

Fondée par Yoann Rousset et installée à Mérignac, l’EGS est une école post-bac unique en Europe, construite autour d’une thématique centrale (le jeu-vidéo) enrobée d’un modèle pédagogique qui mêle enseignement, pratique, développement personnel et accompagnement individuel.

L’EGS s’est d’abord construite autour d’un programme « esport études », calqué sur les formations « sport études », qui offre l’opportunité aux plus talentueux de tenter leur chance pour passer professionnel sur leur discipline de prédilection sans pour autant tirer un trait sur leurs études.

Si cette filière est toujours présente après plusieurs années, l’EGS a grandi autour et offre désormais un parcours éducatif unique en son genre, capable de former à une pléthore de métiers qui gravitent autour du thème central de l’école : celui du jeu vidéo. Développeur, graphiste, commercial, créateur de contenus : autant de métiers qui sont accessibles après l’obtention d’un diplôme EGS reconnu par l’Etat.

Cette passion du jeu-vidéo, Yoann Rousset et Julie Guérin (directrice adjointe) veulent s’en servir comme porte d’entrée et comme carburant pour pousser les étudiants. Mais derrière, se cache aussi un véritable enjeu : celui du modèle de l’éducation supérieure de demain. L’administration de l’EGS en est convaincue : le leur fonctionne, et peut s’adapter à tous types de domaines. Chez eux, c’est le jeu-vidéo, mais pourquoi pas la musique, les animaux, et tant d’autres encore ?

Repenser les études supérieures

Le système de l’EGS casse les codes. Ici, pas de classes, de promotions, d’emplois du temps, ni même réellement de professeurs : les étudiants sont encadrés par des mentors. « Ce sont tous des professionnels de leur domaine, et nous les avons sélectionnés pour leurs capacités pédagogiques », précise Yoann.

Les élèves ne rentrent pas en « première année », ils intègrent simplement l’EGS avec un objectif de résultat déterminé à l’avance. « Dans une école traditionnelle, on est obligé de passer d’année en année. Les évaluateurs sont parfois peu consciencieux et préfère faire passer l’étudiant pour ne pas être embêté. Mais pourquoi corréler le temps passé à un niveau de compétences ? Nous ne nous engageons pas pour une durée mais pour un objectif : atteindre un niveau bac +2, bac +3, bac +5. Qu’ils mettent six mois ou trois ans à y arriver, nous serons là pour les accompagner ».

Le coût des études reste également le même, étant lié lui aussi à un objectif et non à une durée. « Nous sommes au courant des réalités de la précarité étudiante. Nous ne voulons pas rajouter une pression financière supplémentaire », précise Julie. Toute l’école tourne autour du fait d’être modulable pour permettre aux étudiants d’apprendre dans les meilleures conditions, qu’ils doivent travailler à côté de leurs études ou non, ou même pour faire face aux aléas de la vie. « Si un étudiant ne travaille pas, on le voit, il ne peut pas se planquer. En revanche, il peut avoir une très bonne raison, du fait des aléas de la vie. Nous préférons l’accompagner pour se remettre en selle. L’échec franco-français est très dégradant. Ici, nous considérons que si l’étudiant n’y arrive pas, c’est que nous, en tant qu’école, sommes en échec ».

Une plateforme interne pour un cursus libre

« Nos étudiants sont comme dans un jeu d’aventure », sourit Yoann. La plateforme ressemble à un jeu-vidéo : les étudiants peuvent parcourir plusieurs mondes en progressant par niveau, avant de faire face à un boss final pour obtenir un trophée. Remplaçons le vocabulaire vidéoludique : les étudiants peuvent parcourir plusieurs domaines (marketing, communication, codage, production audiovisuelle …) en gagnant des compétences, avant de faire face à un examen final pour obtenir un diplôme.

Plateforme interne de l'EGSEGS

Plateforme interne de l’EGS

Une de ces îles diffère un peu des autres : elle permet aux entreprises de proposer des challenges aux étudiants, avec la possibilité de décrocher un stage ou une alternance derrière. « Les entreprises nous disent être très satisfaites de ce système. Il permet de casser la relation « job-dating » un peu frigide et de créer un premier contact plus concret », relève Julie.

Les étudiants sont également poussés à entreprendre des projets ou des activités en dehors de l’école, et peuvent les valoriser sur la plateforme interne. « Donner du temps pour une association humanitaire par exemple, c’est une expérience qui permet de se construire en tant qu’être humain, c’est forcément bénéfique pour les études ».

Derrière tout ce système se trouve une véritable philosophie éducative que Yoann résume simplement : « Notre travail, c’est d’accompagner les étudiants vers la réussite, et pas simplement d’apporter les connaissances. »

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