Un emprunt pour résoudre la difficile équation du budget départemental des Pyrénées Atlantiques


F.D.

Un emprunt pour résoudre la difficile équation du budget départemental des Pyrénées Atlantiques

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/02/2014 PAR Felix Dufour

Par ce geste de décentralisation sur la Côte basque, le président a-t-il voulu apporter un peu d’air iodé à une situation financière qui semble cuire un peu à l’étouffée? En effet, comment résoudre la difficile équation de la situation financière du département quand les recettes – notamment des dotations de l’Etat qui s’amenuisent – et que les dépenses sociales incontournables ne cessent d’augmenter? Dans la foulée, le président avertit qu’il ne veut pas augmenter la pression fiscale, les élus départementaux ayant retenu la leçon du « ras le bol fiscal » général. La solution, c’est l’emprunt.
« De manière raisonnable », ajoute en coeur le quatuor, la situation de l’état des finances du département des Pyrénées Atlantiques est convenable. » Et Georges Labazée de tacler ses prédécesseurs en ajoutant: « Avant on comparait l’état du Département à ceux du Gers et de la Creuse qui n’ont rien à voir. Nous nous rapprochons plutôt de la Charente Maritime en matière de comparaison. En outre, il faut savoir que l’attractivité de notre département c’est en moyenne 4 000 nouveaux résidents par an, ce qui augmente aussi à terme le poids des dépenses sociales. »

130 millions de dépenses « contraintes »Moins 5 millions d’euros, c’est le chiffre de la baisse de la dotation de l’Etat dans le cadre des efforts de solidarité demandés. En face, les dépenses liées aux allocations individuelles de solidarité versées par le Département (RSA, APA, et petite enfance) sont passées de 102 à 130 millions, entre 2007 et 2012 sur un budget de 730 millions d’euros.
Sur ces seuls 130 millions d’euros de dépenses dites contraintes, le Département ne touche que 79 millions de recettes compensatoires, soit un manque à gagner de plus de 60 millions d’euros. « Dans l’absence des recettes, nous commençons à mesurer le poids de la suppression de la Taxe professionnelle. Cette perte est un gros problème à gérer », soupire le président.

Vieillissement de la population et précarité en augmentation obligent, entre 2002 et 2013, le nombre de bénéficiaires de l’Aide personnalisée (APA), est passé de 6 000 à 13 000. L’indiscutable attractivité du 64 font pencher le prévisionnel vers les 15 000 en… 2015.

Voulant maintenir l’investissement à 150 millions d’euros,  le montant des emprunts passera de 45 à 75 millions d’euros. « Avec un remboursement équivalent à 4,5 années, le département reste dans la partie basse des départements français », commentent les argentiers du 64.

Serrer les effectifs« Au Conseil général, nous comptons 2 050 agents permanents et 450 assistants familiaux a expliqué Arnaud Mandemant, le responsable des services. Ce chiffre, 2 500, ne devrait plus bouger. Pour limiter les frais de fonctionnement, nous réalisons des économies en matière d’emplois. Nous avons embauché 150 agents en trois ans, dont 75 qui ont été transférés de l’Etat vers le département… »

Oui, mais pendant ce temps, le nombre de bénéficiaires d’aide personnalisée augmente inexorablement. Le débat qui va suivre en ce milieu de semaine au Parlement de Navarre va-t-il faire jaillir la lumière ou permettre de découvrir la baguette magique qui permettra de résoudre l’équation budgétaire. Il s’agit toujours de trouver… la recette.

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