Taubira intarissable sur la justice, silencieuse sur la question basque


Antoine Levien

Taubira intarissable sur la justice, silencieuse sur la question basque

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/02/2014 PAR Felix Dufour

Une heure de cours magistral dans un amphi complet de 400 personnes qui s’étaient inscrites sur internet, parmi lesquelles évidemement une majorité de professionnels de la Justice.

Si une centaine de manifestants contre le mariage pour tous l’attendaient bérets rouges sur la tête à l’entrée d’un campus quadrillé par les gardes mobiles, en revanche, les familles de prisonniers basques avaient pris la précaution d’organiser la leur à quelques centaines de mètres de là afin de ne pas brouiller les messages. « Nous n’avons rien  personnellement contre la ministre, avaient-ils avertis en espérant un signe de cette ministre qui a souvent montré qu’elle savait faire front.

Ils en auront été pour leurs frais. A 15h30, le cortège ministériel, toujours, remarquablement encadré, quittait ce quartier proche du Petit Bayonne pour gagner l’aéroport sans que Christiane Taubira n’ait dit mot sur le sujet à son auditoire pas la moindre déclaration symbolique. A l’exception de quelques mots en basque.

« Un timing très serré »En revanche, sans une seule note, sans une hésitation, semant son chemin de quelques citations poétiques, pendant plus d’une heure, avec Colette Capdevielle comme médiateur, la ministre a confirmé cet indiscutable talent d’oratrice qu’elle a eut ces derniers temps l’occasion de roder devant les bancs de l’assemblée nationale. Elle connait  le sujet de la réforme pénale, dont le projet a été présenté au gouvernement en octobre 2013, sur le bout des ongles.

Sur place, il est  sûr que si un micro s’était tendu vers les journalistes, la question eut été posée mais, pour des raisons officielles de « timing », l’occasion ne s’est pas présentée. Pas plus qu’elle n’aurait figurée sur les questions postées sur internet. Ce qui semble quand même étonnant quand on connait la connaissance du sujet par les acteurs du barreau, à commencer par Colette Capdevielle, et une presse locale et régionale à laquelle on ne peut reprocher une méconnaissance du terrain.
Mais au nom du non mélange des genres, mais aussi comme le pensaient beaucoup, dans le cadre de relations franco-espagnoles apaisées, le sujet des prisonniers basques a été éludé. Ce qui ne veut  pas dire pour autant qu’il n’ait été abordé dans quelque salle des pas perdus. Mais sous le manteau.
A la prochaine. Agur, comme on pourrait le traduire en basque.

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