Tant de circonscriptions dans une totale incertitude


Des candidats fragilisés soutenus par des personnalités, comme Catherine Fabre avec la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire dans les rues de Bordeaux, jeudi.

Catherine Fabre, la candidate LREM de la deuxième circonscription de Bordeaux arpentait jeudi le centre de la ville en compagnie d’Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, secrétaire d’Etat auprès du Ministre des financesNolwenn Tournoux

Catherine Fabre, la candidate LREM de la deuxième circonscription de Bordeaux arpentait jeudi le centre de la ville en compagnie d’Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, secrétaire d’Etat auprès du Ministre des finances

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/06/2022 PAR Cyrille Pitois

Le second tour reste très ouvert et incertain dans un grand nombre de circonscriptions de Nouvelle-Aquitaine. Des candidats Nupes ou Front national sont qualifiés presque partout, rendant l’issue du scrutin encore ouverte à tous les possibles à la veille du second tour. Les deux partis « extrémistes » ayant, dans de nombreux cas, fait le plein des voix au premier tour, les candidats macronistes plus centristes et rassembleurs, peuvent encore réaliser de belles remontées en bénéficiant de reports de voix. Avec la variable totalement inconnue d’un éventuel réveil des abstentionnistes.

Si la panique dans les état-majors politiques se lit à la hauteur des soutiens dépêchés sur le terrain de la campagne électorale, c’est alerte à tous les étages, à la veille du second tour. Catherine Fabre, la candidate LREM de la deuxième circonscription de Bordeaux arpentait jeudi le centre de la ville en compagnie d’Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, secrétaire d’Etat auprès du Ministre des finances. Histoire de surligner la campagne de la candidate en ballottage face à l’écologiste Nicolas Thierry, avec la bagatelle de 12 points à remonter dimanche prochain.

Dans la onzième circonscription, du Nord Gironde c’est Edwige Diaz pour le Rassemblement national qui est en tête. Alors le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti en personne était mercredi en campagne de terrain auprès de Véronique Hammerer, députée sortante Ensemble, en retard de 15 points au soir du premier tour. « Lutter contre le parti d’extrême droite, c’est l’histoire de ma vie, » a martelé Eric Dupond-Moretti.

Même en Pyrénées-Atlantiques, le sortant socialiste en dissidence de la Nupes, David Habib a reçu, jeudi soir, la visite de Bernard Cazeneuve, ancien Premier Ministre de François Hollande. L’enjeu pour les socialistes pourfendeurs de la Nupes c’est de se compter assez nombreux à l’Assemblée Nationale la semaine prochaine, pour composer un groupe parlementaire, à savoir quinze députés au moins.

Yannick Jadot en meeting à La Rochelle Virginie Valadas

Yannick Jadot en meeting à La Rochelle

Pour sa part, Yannick Jadot, pour Europe Ecologie les Verts, a fait un détour par Poitiers mercredi, avant d’animer à la Rochelle un meeting de soutien à Jean-Marc Soubeste, le candidat EELV de la Nupes, challenger d’Olivier Falorni le député sortant divers gauche de la 1ere circonscription.

Et on pourrait encore citer Louis Aliot, le maire de Perpignan et vice-président du RN, venu soutenir Edwige Diaz et Grégoire de Fournas à Eysines en Gironde. Et Encore Edouard Philippe, ex Premier Ministre d’Emmanuel Macron et président fondateur de Horizons, attendu ce vendredi à Oléron, en soutien de Christophe Plassard confronté à Séverine Werbrouk (RN) au second tour.  

Incertitudes, reports de voix, appels au vote
Pourquoi une telle agitation ? Parce qu’au-delà des tendances lourdes du premier tour, il reste en fait beaucoup d’incertitudes sur l’issue du second tour. Et des configurations très différentes selon les circonscriptions. L’écart s’étant bien resserré entre la Macronie et la Nupes, il y a d’abord moyen d’inciter quelques abstentionnistes à se remobiliser d’ici dimanche. Quand le citoyen craint que son favori échoue ou au contraire que celui qu’il ne veut surtout pas voir élu, remporte l’élection, il est plus motivé pour aller voter.

La deuxième variable d’ajustement ou plutôt de rééquilibrage, ce sont les reports de voix. Si l’extrême droite et l’extrême gauche ont fait sans doute à peu de choses près le plein des voix au premier tour, les candidats de la majorité présidentielle peuvent espérer séduire des électeurs qui se sont éparpillés au premier tour depuis  les divers gauche, jusqu’à la droite des Républicains.

Enfin les appels à voter ne sont pas limpides. Les battus du premier tour ont du mal à orienter leurs électeurs. Par exemple Olivier  Damaisin, député sortant du Lot et Garonne, éliminé au soir du premier tour a bien du mal à donner une consigne de vote sur sa page Facebook . Si il confirme qu’il ne votera jamais pour l’extrême droite, il n’oriente pas non plus ses électeurs vers la Nupes, « qui va disparaître dès lundi matin » selon lui.

Le pacte républicain constitué pour freiner la progression de Marine Le Pen à l’élection présidentielle ne retrouve plus sa règle du jeu dans le contexte des législatives. Les surprises risquent de se multiplier à l’issue du dépouillement dimanche soir.

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