Sunday Box débarque dans la grande distribution


La start-up Sunday, fondée par Nelly Meunier en 2018, veut resserrer les liens familiaux et sociaux, un concept recherché en pleine pandémie.

Yoan DENECHAU | Aqui

Nelly Meunier fondatrice de Sunday.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/05/2021 PAR Yoan DENECHAU

Sunday en a fait du chemin et Nelly Meunier, sa fondatrice, aussi. Du Village by CA, accélérateur de start-up du Crédit Agricole, aux rayons de la grande distribution, il n’y aura eu qu’un pas. Et une pandémie mondiale. La start-up bordelaise, qui commercialise des boîtiers connectés destiner à rapprocher les familles éloignés, annonce son entrée chez les géants des grandes surfaces, Auchan récemment, et aujourd’hui Carrefour. On fait le point avec Nelly Meunier, fondatrice de Sunday.

« Quand on a deux ans, débarquer dans les rayons de grandes surfaces entre des produits Google et Amazon, ça fait bizarre ». Pourtant, Nelly Meunier, fondatrice de Sunday, ne souffre pas du syndrome de l’imposteur et savoure. « En soi, nous faisons la même chose que ces géants. Nous sommes juste huit et ils sont des dizaines de milliers », s’amuse-t-elle. Le 30 avril, la cheffe d’entreprise est fière d’annoncer l’arrivée de son produit dans les rayons de Carrefour.

Son bébé s’appelle Sunday Box. C’est un boîtier connecté à une télévision sur lequel on peut envoyer, par le biais d’une application smartphone, des photos et vidéos qui s’affichent alors sur l’écran. Le produit cible plutôt les familles et souhaite les rapprocher. « Quand vous êtes grand parent et que vous ne voyez pas forcément vos petits-enfants, Sunday Box entre en jeu », souligne l’entrepreneure.

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Le boitier Sunday Box, comercialisé par Sunday.

Avec Sunday Box, la bordelaise n’en est pas à son coup d’essai. En 2015, elle a lancé Sunday Junior, un concept du même principe, permettant de filmer les enfants à la maternité pour des parents ne pouvant les voir. Nelly a expérimenté Sunday Junior au CHU de Bordeaux et a réussi à se faire une place aux centres hospitaliers de Metz et Thionville.

Covid : « une période à double tranchant »

A la lumière du produit créé par Nelly Meunier, vecteur de lien social et familial, on pourrait se dire que son activité a explosé pendant le confinement. En effet, Sunday Box a bénéficié d’une belle visibilité durant la crise sanitaire, grâce à des opérations en lien avec Boulanger et la Fondation Hôpitaux de France. La start-up a permis à des résidents d’EHPAD de retrouver leurs familles, par écrans interposés, grâce à des tablettes fournies par Boulanger et équipées de la Sunday Box. L’entreprise bordelaise a également permis à des enfants hospitalisés de recevoir des photos de leurs frères et sœurs, par le biais d’un partenariat avec l’association Laurette Fugain, qui œuvre notamment dans la recherche contre la leucémie. « Nous avons été présents à l’Hôpital Necker et l’Hôpital Robert Debré à Paris et aussi au CHU de Rennes », souligne Nelly Meunier.

Ces belles mises en valeur ont presque réussi à masquer le revers de la médaille, pour Sunday. En effet, comme la majorité des entreprises, le Covid a mis à mal le fonctionnement de Sunday. « En termes de chiffre d’affaires, nous avons quand même réussi à le multiplier par deux et demi, mais c’est la production qui a pêché », précise Nelly Meunier. Toute la chaîne de production de la société est basée en Chine, notamment Schenzhen et Wuhan, ville tristement célèbre aujourd’hui. « Avant même le confinement en France, nous avions des problèmes d’approvisionnement du fait de l’épidémie sur place », souligne-t-elle. Le souci pour la Sunday Box, c’est que la chaîne de production ne peut être rapatriée en France. « Seule la Chine dispose de ce savoir faire technologique », ajoute l’entrepreneure. Elle ne se dit pas opposée à structurer une filière en France, « mais c’est très compliqué à mettre en place et très coûteux ». En attendant, la jeune société bordelaise se concentre et se prépare, à l’approche de la fête des mères, le 30 mai prochain.

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