Sophie Borderie : « Je serai une présidente de terrain à l’écoute des Lot-et-Garonnais »


Xavier Chambelland / CD47

Sophie Borderie : « Je serai une présidente de terrain à l’écoute des Lot-et-Garonnais »

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2019 PAR Sybille Rousseau

@qui ! : Vous avez été élue présidente du Département de Lot-et-Garonne le 17 mai au matin. La première femme présidente. Quel est votre ressenti ?
Sophie Borderie : Le fait d’être la première femme présidente du Département est pour moi un honneur, mais cela ne s’arrête pas là car il reste du chemin à parcourir pour que la parité soit totale sur le territoire national. Dans ma vie personnelle comme dans ma vie professionnelle, mon regard se porte à hauteur d’homme et de femme. Ni en surplomb, ni tête basse. C’est avec une grande humilité que j’aborde ce mandat.

@ ! : Quelles sont vos priorités en tant que présidente du Département ?
S. B. : Certes il y a des priorités mais mes actions vont essentiellement être dans les pas de ce qui a été porté jusqu’à présent par la majorité départementale. Teintée de ma sensibilité, ma démarche sera guidée par l’intérêt général et l’intérêt pour les Lot-et-Garonnais, ma boussole sera la justice que nous devons rechercher dans tous les domaines. Une justice sociale avec une vision positive et inclusive du développement social. La solidarité n’est pas une charge, c’est une chance. Et une justice territoriale car il n’est pas question pour moi qu’il y ait des territoires ou des Lot-et-Garonnais de seconde zone. Que l’on vive à Boussès ou à Agen, à Villeneuve-sur-Lot ou à Tourliac, à Esclottes ou à Marmande, l’accès aux services publics, aux soins, à la culture, à l’éducation ou au sport doit être le même pour tous sans discrimination.

@ ! : Que signifie ‘Lot-et-Garonnais’ de seconde zone ?
S. B. : Je suis très attachée à l’équité territoriale. Il n’y a pas de raison que des territoires éloignés des grosses agglomérations qui ressentent les mêmes besoins que les Lot-et-Garonnais citadins n’aient pas les mêmes services que les autres. L’accès aux services publics demeure bien un objectif majeur pour chacun d’entre nous.

« Un objectif commun à l’Assemblée départementale : le développement de notre département et le bien-être de ses habitants »

@ ! : Vous prenez la suite de Pierre Camani, qui a officié pendant onze années à la tête du Département. Votre mandat sera-t-il synonyme de continuité ?
S. B. : En effet, il n’est pas question de déroger aux projets qui sont en cours. Au contraire, je vais continuer à les soutenir et à les accompagner, car pour demeurer utile à tous, notre collectivité doit marcher sur ses deux jambes : poursuivre la réalisation des grands projets structurants qui préparent l’avenir et améliorer le quotidien de nos concitoyens. Ainsi, par exemple, sous l’autorité de Patrick Cassany, nous poursuivrons l’aménagement et la modernisation du réseau routier départemental avec notamment la réalisation de la rocade de Marmande.

@ ! : Votre prédécesseur Pierre Camani était le chef de file des départements ruraux. Allez-vous continuer ce « combat » ?
S. B. : Je suis convaincue de la nécessité des Conseils départementaux et je pense même que collectivement le Conseil départemental a un avenir. C’est une collectivité de proximité qui déploie de nombreux services publics sur le territoire et qui est nécessaire aussi notamment dans les territoires ruraux pour se situer entre les grandes agglomérations et le bloc communal. Pour moi, c’est un interlocuteur privilégié des intercommunalités et des collectivités. Et notre combat pour la ruralité n’est pas terminé ! Je le poursuivrai au sein de l’ADF, l’Association des Départements de France.

@ ! : Vous avez été élue grâce aux 26 voix de la Majorité, mais 14 voix contre et deux votes blancs. Quel message souhaitez-vous transmettre à l’opposition ?
S. B. : J’ai un profond respect pour l’opposition. Je sais ce que veut dire siéger dans la minorité. Comme je l’ai démontré dans le cadre de la commission sociale que je présidais, je serai extrêmement attentive aux remarques et aux propositions de l’opposition. Je veillerai donc à ce que l’opposition continue à bénéficier, dans le respect des lois et règlements, des moyens auxquels elle peut prétendre pour bien travailler. Par de-là nos couleurs politiques, nous avons un objectif commun à l’Assemblée départementale : le développement de notre département et le bien-être de ses habitants.

@ ! : Vous souhaitez mettre en place un Département d’initiative citoyenne…
S. B. : Pour que la République garde sa vitalité, nous avons la volonté de mettre le citoyen au centre de la démocratie locale. Les récents mouvements sociaux ont mis en lumière le désir d’une prise d’une parole nouvelle et d’une meilleure écoute de nos concitoyens. Dans cet esprit, Pierre Camani a proposé dès le débat d’orientations budgétaires pour cette année 2019 une série de mesures allant du droit de pétition à la création d’un collège consultatif de citoyens tirés au sort pour associer davantage les Lot-et-Garonnais à la décision. Ainsi, trois piliers forts illustrent cette volonté : la mise en place prochaine d’un conseil citoyen, d’un droit d’initiative citoyenne et d’un budget participatif.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Lot-et-Garonne
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles