Le ministre de l’Agriculture Michel Barnier qui devait se rendre ce jeudi au SIFEL, essentiellement à l’invitation des tabaculteurs (la filière tabac est cette année associée au Salon dans le cadre d’une mobilisation nationale et européenne) ne viendra pas au SIFEL. Sa présence a été, semblé-t-il, jugée inopportune par l’opposition au président du conseil général de Lot-et-Garonne, Michel Diefenbacher, également candidat à Marmande. La manoeuvre a pour le moins été peu appréciée du côté de France-Tabac où on souhaitait pouvoir exprimer des préoccupations précises à propos des menaces que fait courir à la production la réforme de l’organisation commune de marché. Les producteurs de fruits et légumes avaient eux-aussi beaucoup à dire au ministre, tant sur le plan des financements que du dossier des produits phytosaniaires.
Le désengagement de l’Etat
On devra donc s’en remettre à d’autres démarches pour se faire entendre, et le SIFEL rate une fois de plus la visite d’un ministre de l’agriculture. S’adressant aux élus au terme de l’inauguration François Lafitte qui est à la fois président du BGSO et du SIFEL, a déploré ce “désengagement de l’Etat sur le soutien de la production, aussi bien au niveau de l’expérimentation que de l’organisation économique, un gel de crédits qui atteindra son niveau critique en 2009”. Selon lui lui la disparition du BGSO “est une absurdité et elle est inacceptable”. La structure entend pourtant rebondir et s’adapter dans le cadre d’une AOP (Association d’Organisations de Producteurs) dont les bases ont été jetées ces jours-ci. “Nous ne laisserons pas démanteler l’organisation économique régionale” a-t-il affirmé. Le présdent de la Région Aquitaine Alain Rousset qui inaugurait le salon – et qui a laissé entendre qu’il aurait pu y avoir consensus sur la viste de Michel Barnier- a de son côté laissé entendre que s’il y a compétence des régions en la matière, l’Aquitaine pourrait envisager de se mettre “dans le sillage de l’Etat”.
Pesticides: “attention danger”
Autre dossier chaud, celui ds pesticides (produits phyto-sanitaires) dont les réglementations restricitives faisaient l’objet d’une conférence. “Attention danger, s’est exclamé François Lafitte toujours devant le parterre inaugural, Il ne faudrait pas que les décisions politiques aillent plus vite que les méthodes alternatives. Nous ne pouvons pas accepter que l’on nous mette dans une situation difficile risquant de faire disparaître la production de fuits et légumes et qui favoriserait l’importation depuis les pays qui ne connaissent pas ces contraintes”. Ainsi que l’ont montré au cours de la conférence spécifique les techniciens du CTIFL (Centre Français Interprofessionnel des Fruts et Légumes) la production est soumise à un véritable acharnement textuel bien difficile à traduirte sur le plan concret. De leur côté la chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne et le BGSO font signer une pétition qui réclame ua gouvernement “une remise à plat d’urgence de tous les dispositifs”
Gilbert Garrouty
Notre photo:François Lafitte au stand du BGSO