Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne : « Vos vies sont nos vies. Semez et nous ferons le reste. »


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Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne : « Vos vies sont nos vies. Semez et nous ferons le reste. »

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Publication PUBLIÉ LE 30/04/2013 PAR Sybille Rousseau

« La chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne sera un facilitateur de vie pour les paysans d’ici ». Cette phrase, le nouveau président, Serge Bousquet-Cassagne, l’a martelée tout au long de son discours de politique générale, le 30 avril, lors de la session de printemps de la chambre. « Nous serons un facilitateur de vie quand il s’agira pour les exploitants de vouloir faire un lac, un poulailler, une serre. […] Nous serons un facilitateur de vie avec un a priori favorable envers l’agriculteur quand il s’agira de répondre à l’inspecteur du travail venu, tatillon, espelufer les bulletins de salaire des ouvriers. […] Facilitateur de vie, nous ne nous interdirons rien, no limit, pas de limite. » Serge Bousquet-Cassagne est un homme entier. Il est direct et ne tourne pas autour du pot pour dire ce qu’il pense. « Il n’y aura pas de misérabilisme à deux balles ou d’égalitarisme hypocrite », assure-t-il. Il promet que les techniciens, ingénieurs et tout le personnel de la chambre seront mobilisés auprès de tous les agriculteurs « quelle que soit la taille de leur exploitation, quelle que soit leur origine syndicale, quels que soient leurs projets ». Il certifie que « la faible pellicule de glace qui demeure entre les salariés de la chambre et les paysans sera rompue. »
Protection, soutien et accompagnement pour tous les agriculteursC’est dans cet esprit-là qu’il souhaite que la chambre intensifie son soutien aux agriculteurs connaissant des difficultés économiques et en proie avec la justice. D’où sa missive adressée à Xavier Beulin, président de la FNSEA, « pour lui communiquer la qualité de l’expertise de la chambre car lui découvre tout juste le sujet. Je lui ai rappelé l’erreur qu’il ferait de faire juger les redressements judiciaires des agriculteurs par d’autres agriculteurs genre tribunaux de commerce. » Dans la droite ligne de la précédente mandature, la nouvelle présidence a bien l’intention aussi de « faciliter l’installation des jeunes agriculteurs » en proposant des accompagnements sur-mesure, sans oublier bien sur « les vocations chez les salariés agricoles à la production, maillon indispensable pour lever les récoltes ».
Départ du directeur… une seule mandature… l’élevage en péril…Ce discours inaugural fut également l’occasion pour Serge Bousquet-Cassagne de s’expliquer sur le départ de Denis Barrault, le directeur de la chambre. Sous le ton de la boutade et usant d’une métaphore filée propre au mariage le président a expliqué que ce divorce était le fruit d’un désaccord concernant la feuille de route de la nouvelle mandature. « Denis a émis des réserves sur tel ou tel point de cette feuille de route. Comme dans un mariage, nous avons constaté nos divergences […] et nous n’avons pas la même vision de ce que doit être une chambre d’agriculture. » Ce seront les seuls mots sur ce divorce car « je ne répondrai plus à aucune question sur ce sujet ». Concernant sa mandature, dès le début de son discours il a annoncé la couleur. « Je ne ferai qu’un seul mandat en tant que président. [Non] dans l’idée ‘d’après moi le déluge’ mais plutôt dans l’idée de ‘rien ne retient mon geste, mon action, même pas la peur d’une non réélection’ ». Enfin, il a tenu à clôturer son allocution en ayant une pensée toute particulière pour la filière élevage. Avec son franc parler qu’on lui connaît, il a montré du doigt les coupables de la faillite de cette activité. « Tout le monde s’apitoie sur l’élevage, mais qui l’a tué ? En partie vous, mesdames et messieurs les députés et sénateurs avec vos normes excessives ; en partie Bruxelles avec ses directives nitrate, sûrement aussi les supermarchés qui font la surenchère aux prix cassés qui ne veut plus rien dire ». Bref, une feuille de route bien remplie… reste aujourd’hui à la mettre en application…

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