Sécurité routière : « plus d’affect et moins de chiffres dans les campagnes de prévention »


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Sécurité routière : « plus d'affect et moins de chiffres dans les campagnes de prévention »

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2015 PAR Sybille Rousseau

« On donne beaucoup trop de chiffres aux jeunes ! » Le message est clair et il est signé de Marie, une étudiante en deuxième année de BTS communication au lycée Bernard Palissy à Agen. Elle a participé à l’organisation d’une journée dédiée à la sécurité routière le 3 février dernier et qui servait à comprendre ce qu’attendaient les jeunes des campagnes de prévention. « Au lieu de voir l’accident, ils veulent comprendre les conséquences de ces actes de délinquance routière », renchérit-elle. Aujourd’hui, les chiffres ne choquent plus les jeunes. Ils veulent voir des preuves, de l’affect, des témoignages de victimes. « Voir des jeunes de nos âges victimes d’un accident nous toucherait beaucoup plus ! » « Un sacré défi à relever ! » Si en matinée ces 150 jeunes ont suivi des ateliers autour des formes de prévention et/ou de communication pour changer le comportement des jeunes et les conduites addictives, dans l’après-midi, ils ont été invités à dialoguer avec le préfet du département, Denis Conus. « J’ai bien entendu ce qu’ils m’ont dit dans la salle : ‘on sait tout avec les réseaux sociaux, ce n’est pas la peine de nous rabâcher la même chose à chaque fois !’ Ils attendent autre chose de nous. Voir les conséquences des actes, entendre des témoignages. Je vois ce qu’il nous reste à faire et c’est un sacré défi à relever car ce n’est pas chose aisée que de trouver des témoins ! » Flatter l’ego de Sam… Par cette animation, les organisateurs souhaitaient avant tout avoir l’avis des jeunes sur ce qu’est une bonne campagne de prévention. « Un véritable échange s’est opéré dans la salle. Un échange fructueux puisque de véritables idées d’actions en sont ressorties », pour Zoé Porro, sociologue spécialisée dans la jeunesse. En effet, trois axes de travail ont émergé de cette rencontre : valoriser les dispositifs existants, créer des campagnes liées à l’affect et proposer des actions concrètes sur le terrain. « Aussi, il faudrait davantage jouer sur l’ego, pour Marie. Un jeune qui est Sam pour une soirée devrait être valorisé, flatté. Hors, aujourd’hui, il se sent en marge de ses amis qui, eux, peuvent boire et donc s’amuser… » Et pour Maxime, pompier volontaire à Agen, « le message passe bien quand ce sont les jeunes entre eux qui se le transmettent. » Bref, un vaste chantier de réflexion attend les autorités en charge de la sécurité routière…

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