SAVEURS – La Chataîgne


Article paru dans le numéro 3 d'Aqui - novembre 2004

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SAVEURS - La Chataîgne

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/01/2007 PAR Catherine Boulanger

Une bogue qui hérisse, un fruit si doux dans la main. Bonheur d’automne.

Le plaisir de la cueillette nourricière

Populaire ce fruit. Il est frappant de constater combien on le reçoit de préférence en pleine figure quand on se hasarde sous l’arbre en automne. Non content de prendre une châtaigne, on ramasse alors aussi un marron ! Ce fruit aime la castagne.

Drigonne, mazelette, vignasse, espetarelle, lagrette dans la région de Marseille ; sardonne, impériale, bonne, barouge, batard dans le Var ; roussette, montagne, marigoule, bouche de Bétizac, bernarde des Vans, bertrande, comballe et belle épine dans les Cévennes l’Ardèche et le Périgord, autant de noms de variétés qui fleurent bon le terroir en même temps qu’ils titillent les glandes salivaires.

Les façons de l’accommoder n’ont sans doute plus rien à voir avec ses origines transcaucasiennes, voire perses. Chez nous, depuis sa culture au Moyen âge, la châtaigne peut remplacer avantageusement les céréales. Un apport énergétique moyen de 180 calories pour 100 grammes, riche en magnésium, potassium, calcium, fer, oligo-éléments, vitamine C, fibres et protéines, elle est vraiment digne d’intérêt. La cueillir est un jeu d’enfant si l’on en croit les familles très nombreuses qui, l’automne venu, s’en vont dans les bois la bastonner à grands coups pour tirer le marron de sa bogue piquante.

Ces fruits frais, bien brillants et lourds, sont fragiles. Le bac à légumes du réfrigérateur les conserve quatre à cinq jours à l’abri de la chaleur et de l’humidité. Et puisqu’il faudra bien les préparer un jour, pourquoi pas tout de suite ?

L’amande se livre à la pointe du couteau en l’incisant en partant de la base claire sur le côté large. Plongée dans l’eau bouillante pendant trois minutes, puis passée à l’eau froide, on la presse entre deux doigts pour ôter ses deux enveloppes. Sauf à la griller dans sa peau coupée, la voilà prête à être cuisinée à votre goût. Comptez vingt minutes à l’eau et dix au micro-ondes pour qu’elle soit bien cuite, donc plus digeste

On affirmera sans se tromper que la châtaigne se met à toutes les sauces tant les recettes sont nombreuses et variées, en salade, sucrées, salées…

Les sites qui lui sont consacrés sur le net, généralistes ou attachés à un terroir, foisonnent. Bonne balade et bon appétit.

Michel Pujol

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