Près de Robert Doisneau, halte photo en gare de Carlux


D'une gare abandonnée depuis plus de 30 ans, un lieu de culture, sublimant l'art des techniques photographiques est né en hommage à un maître en la matière, Robert Doisneau. L'endroit favorise aussi tourisme et convivialité.

Les travaux réalisés entre 2015 et 2018 ont permis de rénover entièrement la gare et ses espaces extérieurs. Depuis le bord de la route, on peut ainsi voir un large parvis accueillant, face à une entrée remise à neuf, où se trouvent autour des anciennes portes de la gare trois photos illustrant les trois fonctions de l'espace actuel, café/restaurant, office de tourisme, et galerie de photos.Sylvain Desgroppes | Aqui

Les travaux réalisés entre 2015 et 2018 ont permis de rénover entièrement la gare et ses espaces extérieurs, pour y installer un large parvis accueillant, l'office de tourisme intercommunal, l'exposition dédiée à Robert Doisneau, et le café de la gare.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/07/2023 PAR Sylvain Desgroppes

La Gare Robert Doisneau de Carlux est un lieu pour le moins original en Dordogne. Au cœur du Périgord Noir, cette ancienne gare désaffectée a été réhabilitée par la communauté de communes du Pays de Fénelon, qui en a fait une galerie d’art photographique, la seule exposition permanente consacrée au peintre français, mais aussi le siège de l’office de tourisme et un café de la gare new-look.

Située le long de la D703 reliant l’A20 passant à Souillac à Sarlat, cette gare a fonctionné dès la fin du 19e siècle. La voie ferrée reliait Bordeaux à Aurillac. « La ligne abandonnée, la gare était tombée dans un état de délabrement avancé depuis 1980 lorsque la communauté de communes l’a récupérée », témoigne Patrick Bonnefon. Ce dernier n’est pas encore président de l’intercommunalité.

Avant la prise en main du projet, la gare était totalement désaffectée et abandonnée à la nature depuis l'arrêt de la ligne en 1980. Le quai de la gare, pris en photo depuis la voie verte aménagée le long, est envahi de ronces et d'herbes, alors que le bâtiment est défraîchi, tagué, et que les fenêtres et autres menuiseries sont endommagées, taguées, voire brisées.Droits réservés

Abandonnée lors de l’arrêt de la ligne en 1980, la gare de Carlux était envahie de ronces, les murs et menuiseries taguées, les fenêtres cassées, comme le montre cette photo prise depuis la voie verte longeant l’ancien quai.

Mais lorsque débute son premier mandat en 2014, il décide de redonner un souffle à cet espace. « En 2015, le Conseil régional a lancé l’appel à projet NOTT, Nouvelle Organisation du Territoire Touristique, et on a proposé de faire de la gare un point touristique novateur, en campagne et non sur les grands sites touristiques », explique-t-il. Mais alors, pourquoi s’orienter vers un photographe comme Robert Doisneau ?

La galerie d'art photographique consacrée à Robert Doisneau s'ouvre au rez-de-chaussée par une large photo du photographe, accompagné d'un texte écrit par ses propres filles, expliquant sa venue en Dordogne et son attachement au territoire.Sylvain Desgroppes - Atelier Robert Doisneau

La galerie d’art photographique consacrée à Robert Doisneau s’ouvre au rez-de-chaussée par une large photo du photographe, accompagnée d’un texte écrit par ses propres filles, sur sa venue en Dordogne et son attachement au territoire.

Un projet d’envergure

Le hasard d’une rencontre, d’une passion… En 2010, Patrick Bonnefon avait été marqué par une photo de Robert Doisneau sur le quai de la gare de Carlux, exposée au Pôle d’Interprétation de la Préhistoire aux Eyzies (24). Le photographe avait l’habitude de passer ses vacances avec ses proches en Périgord Noir, au début des congés payés, des vacances, et de l’industrie du tourisme dont bénéficie encore le département.

Le projet est lancé, et est inauguré en avril 2018. L’enveloppe globale des travaux s’élève à 1,5 million d’euros, subventionnée à hauteur de 80 % par l’Europe, l’État, la Région, le Département, et la réserve parlementaire. En plus de la galerie, la gare accueille en son centre l’office de tourisme du Pays de Fénelon. Au deuxième étage se trouve une salle pouvant accueillir des réunions, conférences, formations…

La galerie du premier étage permet d'observer des clichés inédits du photographe, illustrant des ''tranches de vie'' qu'il pouvait observer en Dordogne et dans le Lot voisin où il séjournait pendant ses vacances. Les clichés, comme au premier plan un trufficulteur et son chien, sont tirés directement des négatifs de Robert Doisneau, conservés par ses filles au sein de son atelier à Montrouge, et sont encadrés par son encadreur de toujours.Sylvain Desgroppes - Atelier Robert Doisneau

La galerie du premier étage permet d’observer des clichés inédits du photographe, illustrant des  »tranches de vie » en Dordogne et dans le Lot voisin. Les clichés sont tirés directement des négatifs de Robert Doisneau, et sont encadrés par son encadreur de toujours.

Mais le principal reste la galerie consacrée en grande partie à Robert Doisneau, sur l’aile droite de la gare. Au rez-de-chaussée, une quarantaine de photos sur les débuts des congés payés et du tourisme en Périgord, avec des photos de Robert Doisneau et ses proches. Au premier étage, une deuxième galerie, cette fois sur la vie locale, avec des  »personnages » et des tranches de vie.

Un petit laboratoire reconstitué permet à l’aide du numérique de redécouvrir le fonctionnement de l’argentique : isolation de la photo, bac révélateur, bain d’arrêt, fixateur, et rinçage. L’outil est notamment utilisé pour les publics scolaires.

Enfin, une exposition temporaire dans l’aile gauche du premier étage permet de recevoir toute l’année d’autres photographes. L’ensemble de la galerie est en accès libre et gratuit. Au rez-de-chaussée, l’aile gauche accueille encore un café-restaurant appartenant à la communauté de communes, et mis en location-gérance. L’ancienne voie ferrée est quant à elle devenue une voie verte cyclable très fréquentée.

Le site, qui a vu passer plus de 60 000 visiteurs en cinq ans, est devenu un lieu de partage entre locaux, visiteurs périgordins et touristes de tous horizons.

Infos pratiques !

Après l’exposition  »Twiga » de Florence Devaux, sur les girafes, qui se termine le 1er août, la prochaine exposition temporaire à investir la gare Robert Doisneau sera celle de Hélène Coq-Lefrancq, architecte de métier à Sarlat, photographe de passion. Son exposition  »Fungi » concerne la macrophotographie sur les champignons, et restera à la gare Robert Doisneau du 03 août au 03 septembre.

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
1 Commentaire

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Carlux / Dordogne
À lire ! TOURISME > Nos derniers articles