Propres et gratuites, les navettes de Ré ont dix ans


Le dispositif RespiRé de navettes de franchissement du pont et de circulation dans l’île a dix ans. Il est financé par l’écotaxe versée par les visiteurs, au pont de Ré. Un observatoire de la mobilité qui pourrait inspirer d'autre territoires.

Virginie Valadas | Aqui

Grâce à l'écotaxe, l'île de Ré dispose d'un dispositif de navettes gratuites et propres.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/05/2023 PAR Virginie Valadas

Peu d’automobilistes le savent, mais en s’acquittant d’une somme d’argent pour franchir le pont de l’île de Ré, les conducteurs payent en fait une écotaxe et non pas un péage comme sur les autoroutes. L’île de Ré, via le franchissement de l’ouvrage, est le seul territoire en France à disposer d’une écotaxe. Une manne d‘argent que se partagent les collectivités rétaises : la Communauté de communes de l’île de Ré, les dix municipalités insulaires et le Conseil départemental de Charente-Maritime.

Sur les quelques 14 millions d’euros générés annuellement, environ 50% sert à l’entretien du pont et l’autre partie est elle-même subdivisée, avec deux tiers consacrés à la gestion des espaces naturels sensibles (dunes, marais, plages, bois…) et un tiers environ pour les mobilités douces et durables.

Des navettes gratuites

Si l’écotaxe seule et déplafonnée est en place depuis 2012, le dispositif RespiRé, des navettes décarbonnées (électriques et biogaz) existe depuis 2013. C’est le premier réseau français constitué d’une flotte de véhicules propres. Il vise à réduire la part de la voiture individuelle dans l’île de Ré, qui peut vite être saturée de voitures lors des grands week-ends et en juillet et août. Il est aussi aujourd’hui totalement gratuit. Ce n’a pas toujours été le cas.

RespiRé fonctionne toute l’année et s’adapte aussi aux besoins de la population permanente, mais évidemment, à partir des vacances de printemps, l’offre prend sa vitesse de croisière, pour atteindre un rythme très cadencé (franchissement du pont toutes les 20 minutes) en juillet et août. À partir de la rentrée scolaire, le rythme du printemps reprend jusqu’aux congés de La Toussaint. En saison estivale, neuf services gratuits sont effectués à l’aide de quinze véhicules, dont la ligne de navettes V qui peut aussi transporter les vélos.

2022 : une année record

Depuis leur gratuité, les navettes RespiRé ont rencontré leur public. En 2022, 168 500 voyages ont été effectués soit une augmentation de 42% par rapport à 2021, les navettes de franchissement du pont ont elle connues une augmentation de 78%. Car une fois arrivés de l’autre côté du pont à l’île de Ré, les visiteurs ont la possibilité de rejoindre d’autres villages de l’île de Ré, avec des navettes (de 7 à 22 places) qui répondent à des besoins de dessertes plus ciblées : lieux de visite, monuments, plages, marchés, commerces, grâce à un maillage qui peut être réadapté chaque année s’il fonctionne mal.

A noter que si le sud de l’île dispose d’un gros maillage, des navettes vont aussi se déployer au nord de l’île dès les vacances d’été. Du côté du phare des Baleines, site touristique le plus visité de l’île de Ré et parmi les plus visités de la Charente-Maritime, trois triporteurs à assistance électrique emmènent les gens du parking du phare jusqu’au phare, sur une distance de 500m. Ces triporteurs font eux aussi partie de l’offre RespiRé. D’ailleurs, la municipalité de Saint-Clément-des-Baleines recherche encore des jeunes gens pour conduire les triporteurs cet été… Avis aux amateurs sportifs.


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