Présidentielle en Lot-et-Garonne : Hollande 51,35% / Sarkozy 48,65%


Sybille Rousseau

Présidentielle en Lot-et-Garonne : Hollande 51,35% / Sarkozy 48,65%

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 07/05/2012 PAR Sybille Rousseau

Agen, Villeneuve-sur-Lot et Marmande : Hollande premier 
La ville d’Agen, tenue par Jean Dionis du Séjour, député-maire nouveau Centre et soutien de Nicolas Sarkozy, a vu ses électeurs voter à 55,10% pour le candidat socialiste. Idem pour la ville du député socialiste Jérôme Cahuzac et fidèle lieutenant de F. Hollande, Villeneuve-sur-Lot, qui a voté à 51,97% à gauche, et il en est de même pour Marmande où le nouveau président enregistre 53,37% des suffrages. Du côté du canton de Puymirol, qui avait voté majoritairement pour la candidate frontiste, Marine Le Pen, au premier tour, le 22 avril dernier, c’est Nicolas Sarkozy qui remporte tous les suffrages avec 51,36% des voix. Aussi, sur la plupart des cantons lot-et-garonnais l’écart entre les deux candidats est très faible. Exemple : sur le canton de Laplume, Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 52,26% des voix, il en est de même sur celui de Port-Sainte-Marie, avec 50,51% des votes. En revanche, dans le canton de Tonneins, le candidat socialiste enregistre 52,72% des suffrages et sur le canton de Nérac 51,69% des voix.
Fiesta au PS, soupe à la grimace à l’UMP…
Le visage de François Hollande est à peine dévoilé à 20h que les militants socialistes sabrent déjà le champagne, musique à fond, au QG du PS, rue Emile Sentini à Agen. Thierry, 34 ans, est heureux de ce résultat, « après 17 ans de règne de droite, ça fait plaisir de passer à gauche. Surtout qu’on a eu 5 ans très difficiles au niveau social avec une régression totale. Maintenant, on a François Hollande en Président. Il a du pain sur la planche. Aussi, la campagne a été très difficile. Elle a divisé les Français. Du coup, son premier travail va être de les réconcilier. » Amin, 53 ans, est aussi très heureux. Il brandit « un grand V de la Victoire ! On l’attendait, et je crois que le pays va changer déjà par rapport à sa couleur et à son état d’esprit. On va retrouver une France partageuse et cosmopolite. Je suis vraiment fier de cette victoire ! »
En revanche, cours Washington, à Agen, au QG de l’UMP, QG UMPl’ambiance n’est pas du tout à la fête. Certains militants tentent même de consoler des jeunes partisans échaudés par le scrutin, à l’image d’Anthony, 22 ans, qui est très déçu. « Je pensais qu’au final les Français choisiraient un bilan positif, un projet sérieux, concret et ambitieux pour la France. Mais, en fait, ils ont fait confiance en François Hollande. Je ne comprends pas pourquoi pour l’instant. On verra comment ça évolue dans les mois qui viennent, mais honnêtement je suis plus que perplexe ». Même son de cloche pour Jérôme, 33 ans. « Je félicite François Hollande, mais je suis triste pour Nicolas Sarkozy, car je pensais que c’était le plus à mème à représenter la France. Cela n’a pas été le choix de la majorité des Français donc démocratiquement on s’incline. Et j’espère que les Français qui ont majoritairement voté François Hollande ne le regretteront pas amèrement d’ici quelques mois. »
Les législatives déjà dans toutes les têtes…
A peine le nom du nouveau président de la République connu, que l’élection législative de juin prochain occupe déjà toutes les pensées des ténors de la scène politique lot-et-garonnaise. Pour Lucette Lousteau, première secrétaire fédérale du PS47 et candidate sur la circonscription d’Agen-Nérac « la candidate du parti socialiste que je suis comme les autres candidats PS sur le département investis par le parti doivent logiquement bénéficier du résultat de François Hollande. Cependant, il est vrai que sur la circonscription que je convoite, une candidature dissidente (en la personne d’Alain Veyret ancien député maire socialiste d’Agen NDLR) peut compromettre gravement les chances que nous avons à la fois d’être présent au second tour et aussi peut compromettre, et cela serait un moindre mal, le fait que nous arrivions devant au soir du premier tour. Concernant le Front national, je pense que, pour ce parti, le premier tour des législatives est un peu son deuxième tour de la présidentielle. Et c’est là où j’insiste ! Dans cette situation le division des voix de gauche est encore plus délicate pour espérer obtenir un résultat. »
Pour Michel Diefenbacher, le président de l’UMP 47 et candidat à sa propre succession sur la circonscription de Marmande, « l’élection législative de juin prochain va être cruciale. Ou bien cette élection confirme la victoire de la gauche et à ce moment-là nous nous trouverons dans une situation qu’on n’a jamais connue en France. Situation où la gauche aura en main tous les leviers du pouvoir. Ou bien l’élection législative corrigera l’élection présidentielle et fera en sorte qu’il y ait une représentation de la droite et du centre puissante au sein de l’Assemblée nationale. Et cela serait une cohabitation différente. De mon côté, je travaillerai plutôt dans un esprit de recherche de consensus y compris avec les éléments modérés de la gauche afin de donner une image plus crédible de la France sur la scène internationale. » Réponse le 17 juin prochain lors du second tour de l’élection législative qui verra naître ou pas une cohabitation…

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