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PUBLIÉ LE 18/11/2008 PAR Nicolas César« La ville s’est appauvrie », relève Éric Julla, du cabinet toulousain RCF (Ressources consultants finances), auteur de cet audit. Selon ses analyses l’épargne nette de la ville est passée de « 2,3 millions d’euros en 2001 à 0,5 cette année ». L’étude portant sur les comptes administratifs de 2001 à 2007. Le constat est net : les recettes sont en baisse et les dépenses en hausse. Faute d’épargne suffisante, l’équipe municipale a donc financé ses projets en augmentant la dette de la ville, « surtout sur la fin du mandat », observe-t-il. Parmi les nombreux investissements, le musée gallo-romain, le moulin du Rousseau, la place Francheville, la crèche Magne… Résultat, Périgueux devra rembourser chaque année 5 millions d’euros jusqu’en 2013. Ceci étant, il ne faut pas céder au catastrophisme, l’endettement par habitant de Périgueux reste dans la moyenne des villes de même taille.
Comment Michel Moyrand peut-il investir les 57 millions d’euros promis pendant la campagne ?
Par contre, « la ville se retrouve devant une incapacité à financer des projets nouveaux à un moment où les banquiers se retrouvent réticents à prêter », souligne le cabinet d’audit RCF. D’autant plus, que « les impôts sont déjà élevés – plus 120 euros par habitant par rapport à la moyenne », rappelle Eric Julla. Une situation inquiétante, en pleine période de crise, pour la nouvelle municipalité, alors que l’équipe de Michel Moyrand avait prévu d’investir 57 millions d’euros d’ici 2014. Pour le socialiste, la marge de manoeuvre est plus que restreinte. S’il veut retrouver un peu « d’air », il faudra peut-être se désengager de l’aéroport, en déficit, et réduire l’ampleur de certains projets ou réduire le nombre d’employés communaux, le plus gros budget de la ville. Autant de mesures, qui risquent de froisser son électorat… L’héritage de Xavier Darcos sera dur à digérer…
Nicolas César
