Eric Saubatte, qui a été crédité de 8 % des intentions de vote lors d’un sondage réalisé pour Sud-Ouest et Sud-Radio, reconnait que le sujet fait l’objet de discussions. Mais il s’en tient au programme sur lequel son équipe travaille depuis plusieurs mois dans la cité béarnaise.
Jean-François Copé, le président de l’UMP, a pour sa part exclu tout rapprochement avec celui qui avait annoncé son intention de voter Hollande lors de la présidentielle. Mais les propos tenus par François Fillon viennent s’ajouter à d’autres soutiens de poids déjà apportés au patron du Modem.
Juppé, Baroin et Raffarin ont fait leur choix« Il vaut mieux un maire comme François Bayrou qu’un maire socialiste à Pau » a déclaré Alain Juppé en septembre dernier, sur la chaine LCP. A cette époque, le candidat UMP palois était Nicolas Patriarche. Depuis, celui-ci s’est présenté sur la commune voisine de Lons, après le décès du « dauphin » du maire sortant. Ce changement de tête de liste sur Pau n’a toutefois pas modifié l’opinion du maire de Bordeaux. Alain Juppé jugeant même qu’une erreur a été commise en 2012 lorsque l’UMP a maintenu la candidature d’Eric Saubatte aux législatives face à François Bayrou. Ce qui a provoqué une triangulaire dont la socialiste Nathalie Chabanne est sortie vainqueur.
Plus récemment, François Baroin, ancien ministre de l’économie, soucieux de tenir compte de la démarche abordée par les centristes, a estimé qu’il fallait demander à François Bayrou, s’il était élu, de prendre un UMP comme adjoint à Pau. Quant à Jean-Pierre Raffarin, il s’est également déclaré favorable au patron du Modem : « S’il se présente, je le soutiendrai » a affirmé l’ancien premier ministre, avant même que François Bayrou annonce sa candidature.
Personne n’est propriétaire du vote des électeurs. Mais, au moment où le scrutin s’annonce serré, ces prises de position peuvent peser dans les urnes.