Pau : Bayrou sur un nuage, Habib au charbon


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Pau : Bayrou sur un nuage, Habib au charbon

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 24/03/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

 Parmi eux, l’UMP Eric Saubatte, qui a décidé de le rejoindre après avoir été l’un de ses concurrents, dit aujourd’hui sa « fierté » de participer à un tel rassemblement. Ce qui n’empêche pas un appel d’être lancé à la mobilisation pour le second tour. Car la « vague » doit arriver à bon port. Au vu des résultats obtenus dimanche, peu d’obstacles semblent s’y opposer. Car l’addition des 25,77% de voix obtenus par le député socialiste David Habib , des 5,32% du candidat Front de gauche Olivier Dartigolles et des 5,35 % de voix écologistes ne suffisent pas pour le moment à constituer une menace pour la tête de liste Modem.


Le parcours du combattant

David Habib va chercher à rassembler à gauche

Ces derniers mois, deux hommes au style très différent se sont affrontés. D’un côté, François Bayrou, qui s’est glissé tranquillement dans le rôle du père de famille rassembleur, et n’a pas manqué de stigmatiser tout dogmatisme. Cela, en ayant l’habileté d’écarter les médias nationaux afin ne pas passer pour le Palois parisien que ses adversaires lui reprochent d’être. De l’autre, David Habib, tonique, fort de sa réussite économique sur le bassin de Lacq, de son parcours incontesté d’élu local, mais au parler plus tranché, et à l’image sans doute moins « repérée ».

Autre constat : en 2008, la liste conduite par la maire PS Martine Lignières-Cassou avait joué l’union dès le premier tour. La gauche de 2014 paie-t-elle le prix d’un départ en ordre dispersé ? Un éparpillement qui a également été marqué dans un premier temps – entre autres péripéties –  par les difficultés que David Habib a éprouvé à faire accepter sa candidature au sein d’un PS palois tiraillé entre deux noms : le sien et celui d’André Duchateau.

Le poids de l’abstentionDimanche soir,  le député béarnais a surtout évoqué l’importance de l’abstention. Un refus de voter qui l’a amené à insister sur la nécessité de « plus parler avec les Palois », de leur faire mesurer l’importance des enjeux locaux, et de les inciter à prendre cette élection « à bras le corps ». Ce qui ne l’a pas empêché de voir dans cette absence une « volonté de l’électorat d’appeler le gouvernement à effectuer des corrections » dans sa politique sociale.

La droite a fait le plein de ses voix, en s’appuyant sur un « rassemblement anachronique » a-t-il ajouté. « Entre 42% et 50%, il y a une marge. Sauf si le Front national constitue un soutien naturel de François Bayrou, elle ne dispose pas de réserve ». Dimanche soir, le mot d’ordre pour les jours à venir était donc clair : convaincre les absents, et réaliser l’union entre les formations de gauche. Au-delà des positions critiques ou divergentes de chacun (les écologistes sur la LGV, par exemple). Ce qui n’a rien d’évident. « Notre campagne est close. Nous n’avons pas trouvé d’accord avec l’équipe PS » a annoncé Eurydice Bled cet après-midi. Sans donner de consigne de vote.

Yves Urieta a la possibilité de se maintenir au second tour

L’inconnue Urieta Que devient Yves Urieta dans tout cela ? L’ancien maire de Pau, aujourd’hui sans étiquette après avoir été socialiste, puis soutenu en 2008 par l’UMP, est bien sur déçu par son score de 13, 21%. Mais il demeure en position de provoquer une triangulaire.  « Nous cherchons le meilleur moyen de continuer à porter nos projets. Journée de travail », a-t-il confié ce matin sur tweeter. Affaire à suivre. Une chose est certaine : à gauche, tout le monde n’apprécierait pas de faire  une alliance de circonstance avec lui. André Duchateau, le colistier de David Habib l’a dit dimanche soir sur les ondes de France Bleu Béarn. Quant au communiste Olivier Dartigolles, c’est hors de question. Yves Urieta a appelé à voter Sarkozy en 2012. Il a choisi son camp.

Mehdi Jabrane, le candidat sans étiquette… et citoyen, crédité de 535 voix, reste pour sa part sur ses positions. Il n’appellera pas à voter pour un candidat ou un autre. Reste le candidat Front National Georges de Pachtère et son score de 6,74% . Celui-ci ne lui permettra pas d’atteindre son objectif : avoir au moins un élu au sein du conseil municipal. Aucune consigne de vote n’est donnée à ses électeurs. Pour le FN, qui continue à creuser son sillon, même s’il reste modeste à Pau, l’essentiel est ailleurs.

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