Costume – et pochette- sable- , Michèle Alliot-Marie est arrivée sur les coups de 19 heures, ce vendredi soir à la mairie d’Anglet pour clôturer au Pays Basque sa série de 23 réunions publiques données dans ce grand Sud Ouest où elle se présente pour les élections européennes de dimanche. Pas forcément innocente cette première station au Pays Basque de ses amours, puisque la première étape avait nom Anglet. Dans la bastide d’Alain Lamassoure, ancien maire de cette commune de près de 40 000 habitrants, coeur économique d’un gros district, et qui a émigré à Paris pour ces suffrages. Coincidence, quelques heures auparavant, Alain Lamassoure ferraillait sur le plateau de BFMTV, expliquant qu’au delà des chausse-trappes, en bon supporteur du rugby il attendait, seul le résultat.
Mais à Anglet à 800 kilomètres, c’est Claude Olive, le nouveau maire UMP sorti des urnes des municipales qui accueuillait l’ancienne ministre des Sports puis des Armées et ancienne chef des troupes RPR. Avec une certaine émotion, se souvenant que c’est le père de cette dernière, Bernard Marie, gaulliste historique et accesoirement célèbre arbitre international de rugby qui lui avait montré la voie vers le gaullisme social. Lui servant du « chère Michèle » le maire d’Anglet semblait avoir bien lu l’interview de Nicolas Sarkozy avant de préparer son discours…
Celle-ci entrait, à son habitude, dans le vif du sujet…. « Nous avons offert une jolie veste à François Hollande pour les Municipales, nous lui offrirons le pantalon pour les Européennes avant de conclure par le pardessus en 2017. » Et d’enchainer sur l’évolution obligée de cette Europe qu »‘il ne faut pas laisser aux mains des extrèmes pour la détruire. »
Droite dans ses bottes, sans entrer dans les (nombreuses) péripéties et fioritures de l’UMP, la dame a tracé sa route. Mais chez elle c’est une habitude…