LGV Bordeaux-Espagne : Chasseurs et écologistes, même combat


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LGV Bordeaux-Espagne : Chasseurs et écologistes, même combat

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Publication PUBLIÉ LE 03/12/2006 PAR Joël AUBERT

Les chasseurs de la Gironde ; la Nature perd…sur tous les terrains

Sous la plume de son Président Henri Sabarot, la Fédération Départementale des Chasseurs de la Gironde, émet une critique radicale du projet présenté par Réseau Ferré de France, notamment s’agissant du traçé numéro 3 par l’est et Captieux. Mais elle va plus loin encore en mettant l’accent sur l’absence de vision d’ensemble. Extraits: » Le supplice chinois consistait à infliger une douleur, toujours la même, à intervalles réguliers, jusq’à ce que le supplicié perde la raison. Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse, Grand contournement autoroutier de Bordeaux, Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Espagne: les Girondins voient les super projets tomber sur leur tête avec la même régularité, au mépris de toute pensée globale sur l’avenir de leur région, de plus en plus ravalée au rang de lieu de passage. Comme tout supplice, celui-ci est pernicieux. En se mettant à la place des « aménageurs », on était en droit de penser qu’ils feraient d’abord porter le débat du jour sur le prolongement naturel de la ligne Paris-Bordeaux, le tronçon Bordeaux-Espagne, reliant la capitale à la péninsule ibérique, comme elle l’est déjà vers le Nord et l’Est de L’Europe… Les chasseurs ne peuvent adopter pour la LGV vers l’Espagne que le choix qu’ils ont manifesté en 2005 pour la LGV vers Toulouse: qu’elle emprunte l’emprise de la ligne de chemin de fer actuelle, au plus près, faisant autant que faire se peut « fuseau unique ».Solution d’autant plus défendable que les projections ne laissent éspérer qu’un gain de temps dérisoire. »


La SEPANSO Aquitaine : Des dégâts énormes pour gagner 20 minutes

Dans sa réponse aux questions posées par Réseau Ferré de France, la Fédération des Sociétés Pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-ouest (SEPANSO) avance ses arguments en faveur d’une modernisation et de l’adaptation de la capacité du réseau existant: »la création d’une Ligne à Grande Vitesse ne constitue pas le remède miracle contre « le mur de camions ». Depuis 1981 et la mise en service de 1288 km de LGV, le fret ferroviare a chuté de 40% malgré les sillons libérés sur les lignes classiques. Sur la liaison Bordeaux-Espagne, qui représente le plus fort potentiel de voyageurs, l’essentiel des gains de temps (de 4 à 5 heures) est obtenu par la mise en service des projets ferroviaires espagnols, en particulier les lignes nouvelles Madrid-San Sebastian et Bilbao-San Sebastian. Côté français, l’écart de temps maximum sur le parcours Bordeaux-Bayonne entre l’amélioration de la ligne existante et la solution d’une ligne nouvelle (de l’ordre de 20 minutes) est négligeable…; il ne justifie absolument pas les dégâts environnementaux consécutifs à la création d’une ligne nouvelle: consommation d’espaces (2050 à 2800 ha) avec fragmentation de territoires restés jusqu’ici intacts. Ces impacts se cumuleraient avec ceux de projets autoroutiers aquitains prévus (3500 ha). Un aménagement de la ligne existante vers l’Espagne rendrait inutile un tel gâchis et redonnerait toute sa force à la solution d’un aménagement de l’existant, également vers Toulouse. »

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