newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 07/12/2017 PAR Sybille RousseauExploiter plus de 8,5 % de sa surface agricole utile (SAU) en bio et/ou introduire des produits bio dans la restauration collective au-delà de 20%. Tels sont les deux critères que les collectivités doivent remplir pour espérer se voir décerner le label « Territoires Bio Engagé ». A l’heure actuelle, 107 collectivités et établissements détiennent ce précieux sésame. La première à l’avoir reçu, en juin 2012, fut la commune de Bazens en Lot-et-Garonne. « Le Lot-et-Garonne qui est le premier département de la Nouvelle-Aquitaine en superficie bio, 8,3% de sa surface agricole utile ! », souligne, fièrement, Pierre Camani, le président du CD47. C’est donc en toute logique que le 1er forum des Territoires Bio Engagés s’est déroulé les 5 et 6 décembre derniers, à Agen, en Lot-et-Garonne. Pierre Camani qui s’est dit, du reste, « très heureux d’accueillir cette première édition car le Département est très engagé aux côtés de cette filière. » Un forum qui répond à une demande Cet événement répond à « une demande émanant des communes labellisées sur le territoire aquitain depuis juin 2012 » justifie Philippe Lassalle Saint-Jean, président d’Interbio⃰ Nouvelle-Aquitaine. « En effet, lorsque nous allons sur le terrain décerner ce label aux communes, nous avons le sentiment qu’une fois la fête terminée ces dernières se retrouvent seules. » Ce premier forum est en quelque sorte un « club des communes et établissements labellisés ». Ainsi, ils peuvent échanger sur leurs expériences et continuer à être les ambassadeurs de cette distinction. Un 100è label décernéA la mi-journée, le 5 décembre, Dominique Simoneau, la maire de Gentioux-Pigerolles petite commune de 416 âmes au cœur de la Creuse non loin du Plateau de Millevaches a reçu, en grande pompe, le 100ème label « Territoire Bio Engagé ». Une distinction qui récompense les efforts de sept jeunes agriculteurs « qui ont tout fait pour produire des produits bio de qualité malgré 900 mètres d’altitude et des conditions climatiques délicates. » Afin de chauffer des serres de 200 m2 ils ont eu l’idée de monter une méthanisation. « A partir de rejets d’élevages porcins, ovins, bovins, volailles et de maraîchage, ils créent de la chaleur. Chaleur qui chauffe donc ces serres. Ces rejets, ils les mélangent aux déchets verts de la ville la plus proche c’est-à-dire 30 km. » La restauration collective bio et locale à l’honneur Si la journée du 5 décembre fut principalement dédiée à la bio en tant que telle, la deuxième journée fut consacrée à la restauration collective bio et locale. En effet, plus de 130 professionnels du secteur étaient attendus pour converser mais aussi assister au lancement du portail régional www.restaurationcollectivena.fr . « Un portail pour faciliter le développement des circuits de proximité, l’approvisionnement local et les démarches d’alimentation saine et durable ». Il s’adresse aux fournisseurs, aux collectivités, aux parents d’élèves et aux commerciaux. En Nouvelle-Aquitaine, les communes ayant la part la plus élevée de produits bio servis dans leur restaurant collectif sont, en Charente-Maritime, Sainte-Marie-de-Ré (89,2 %) et, en Dordogne, Marsaneix (76 %) et Mussidan (61,2 %).
⃰ Interbio Nouvelle-Aquitaine rassemble plus de 200 organisations et opérateurs membres représentant plus 3 000 producteurs bio pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 800 millions d’€.
